Salta, le coup de la panne!

Ah l’Argentine, le pays d’Evita, des gauchos et de Maradona! Ok c’est vite résumé! Des asados, des empanadas, de la bife de chorizo, du maté et del vino tinto! Là c’est bon!

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Notre premier jour en Argentine ne fait pas parti de nos meilleurs souvenirs puisque nous restons bloqué près de 8 heures à la frontière, eh oui, ce jour là, il fallait être un lama pour passer plus rapidement!

En même temps, cela aurait pu être pire, le chauffeur nous avait annoncé la couleur: « hier (premier jour d’ouverture de la frontière depuis 10 jours), un car est arrivé à 13h et il est reparti à 10 heures le lendemain matin, sans que les passagers puissent avoir le droit de sortir… »

Nous passons donc la frontière à 17h, heure à laquelle nous étions censé arriver dans notre famille Airbnb…Sans moyen de les contacter pendant de longues heures, nous nous imaginons déjà dormir à la gare routière… Après avoir traversé la pampa, nous les prévenons de notre arrivée tardive… Caro, qui restera à moitié éveillée, nous ouvrira sa porte à 2h du matin, adorable!

Le lendemain, Rocky, le labrador, nous saute dessus avec quelques enchaînements et nous prenons le petit déjeuner avec Caro, Claudio et leurs 2 enfants Sophie et Santiago, du même âge que les nôtres. Leur maison, la piscine en plus, nous rappelle notre vie à Fontenay-sous-Bois!

Claudio, qui est guide dans la région, nous prodigue pleins d’itinéraires et de bons plans dans les environs.

Sur les conseils d’un couple de voyageurs, nous nous rendons dans une petite agence de location de voiture pour attaquer notre périple! « Si, la voiture est neuve, elle date d’Avril 2016 ». Nous négocions le prix à 800 pesos argentins par jour. Je dois passer la récupérer demain dimanche.

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Nous flânons sur la place du 9 juillet, date de l’indépendance de l’Argentine (en 1816). Des jeunes font du break dance sur du hip hop, nous visitons le MAAM de Salta qui est consacré aux momies retrouvées sur le volcan Llullaillaco (6740 m), plus exactement trois enfants Incas accompagnés de leurs objets funéraires. Dans le cadre des rituels et sacrifices, les Incas offraient ce qu’ils possédaient de mieux afin d’être récompensés en conséquence. La vie des enfants et leurs biens mortuaires constituaient la plus grande offrande.

Un des rituels les plus importants était la Capacocha signifiant « obligation royale » en langue Quechua. Ce dernier avait lieu pendant le mois dédié à la récolte ou bien lors d’un événement particulier, comme la mort d’un empereur Inca. Des quatre coins de l’Empire, des villages envoyaient un ou plusieurs enfants à Cusco (la capitale Inca), y compris des enfants de dirigeants, choisis pour leur beauté et leur perfection physique. Les incas se réunissaient sur la place principale où les prêtres et l’empereur célébraient des mariages symboliques entre les enfants afin de renforcer les liens sociaux sur le territoire Inca. Suite à cette célébration, les enfants retournaient dans leur village. Le pèlerinage pouvait durer des semaines voir des mois selon la distance, et à leur arrivée, ils étaient acclamés. L’enfant élu était ensuite habillé de ses plus beaux vêtements, puis on lui donnait à boire de la Chicha (alcool de maïs). Une fois endormi, il était enterré en haut du volcan. Selon la croyance Inca, les enfants ne mourraient pas mais rejoignaient les ancêtres qui protégeaient les villages du haut des montagnes. Les vies remises aux mains des divinités étaient rétribuées en santé et prospérité. Elles aidaient aussi à resserrer les liens entre le centre de l’Etat et les régions les plus éloignées, et également entre les hommes et les dieux.

Ce musée donne vraiment un aperçu sans égal de la culture inca. Cela se passait il y a 500 ans, pas si loin quand on y pense…

Nous sortons de ce musée qui ne nous laisse pas indifférent, Lucas nous dit qu’à cause de nous, il va faire des cauchemars…mais qu’en regardant un dessin animé sur l’ipad ce soir avant de se coucher, il pourra peut être s’en remettre…Hummm…hummm…

Le soir, c’est la Casina del Molino qui nous attend. Una « peña », un restaurant où l’on peut écouter de la musique folklorique, sous la forme de boeuf impromptu. Plusieurs musiciens sont répartis dans le restaurant et tout le monde participe, l’ambiance est chaleureuse et l’on se régale d’un asado, comme dirait quelqu’un, la viande est « vuelta-vuelta » ça fond sous la dent, la fourchette n’a même pas le temps de comprendre ce qui lui arrive!

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Le lendemain, je pars chercher notre voiture. 112.000 bornes au compteur, un rétro HS, tous les côtés entièrement fait, une portière anormalement entrouverte et un pneu limite limite…Pourtant, Sinoun n’a jamais conduit cette voiture…Nous sommes dimanche, tout est fermé, nous avons payé en cash, je prend la caisse. Pour une fois, je ne cracherai pas sur notre clio campus 1.2 L…

Direction le nord de Salta, le village d’Iluja (je vous le dis tout de suite, nous ne le verrons pas!) pour redescendre ensuite sur Tilcara où nous avons réservé notre nuit sur Airbnb.

La route est superbe, à l’exception des barrages de police tous les 3 km. Montagneuse, verte, elle serpente telle une route à travers une jungle qui nous rappelle l’Amazonie. Plusieurs fois, des chevaux sont en plein milieu de la route! Même pas peur!

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Nous nous arrêtons pour déjeuner à La Cienaga, au bord d’un lac entouré de ses vallées luxuriante de végétation. Aucun touristes mais de nombreuses familles argentines en vacances. Le restaurant est immense, grouille de partout et nous réussissons à nous assoir sur l’une des quelques tables en terrasse, je dirais même la meilleure table, qui donne directement sur le lac. Oui nous avons de la chance! mais elle nous quittera malheureusement pour quelques jours, 3 exactement…

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Après avoir dégusté un poisson grillé sorti un peu plus tôt du lac, nous repartons difficilement, je m’y reprendrai à 4 fois avant que la voiture démarre…

Nous roulons quelques heures et après avoir passé la ville de Volcan, une fois n’est pas coutume, Manon demande à s’arrêter pour aller aux toilettes, sur le bord de la route. La voiture ne démarrera plus. Constat: la batterie est morte…le moteur est également en surchauffe… Avec une barre de réseau, je tente d’expliquer la situation à notre loueur qui nous indique qu’il ne pourra pas nous envoyer quelqu’un aujourd’hui, que nous devons nous débrouiller par nous même pour rejoindre Tilcara et que nous pourrons peut être avoir une nouvelle voiture demain… La loose…

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Nous levons la main en signe de stop et la première voiture s’arrête. Deux messieurs d’un certain âge, qui, après avoir tenté de réparer la voiture, de trouver une meilleure solution avec notre loueur, changeront de route pour nous déposer à notre logement, que nous trouverons d’ailleurs grâce à leur aide, en toquant à plusieurs portes pour retrouver notre hôte, photo à l’appui, en empruntant un chemin de terre à la limite du praticable.

Itati, chez qui nous logeons, nous accueillera avec la même générosité, en récupérant les clés de notre nouvelle voiture à 2h du mat, quand nous dormirons à poings fermés, alors que notre loueur nous avait dit qu’elle était censée arriver à 20h…La voiture que nous récupérons est en meilleur état, c’est à dire qu’elle à 10000 km de moins que l’autre, tout juste la barre des 100.000! et la portière passager se ferme entièrement! Yeah…

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Direction Cachi, au Sud de Salta. Après plusieurs heures de route, le ciel devient gris, puis noirâtre, puis viens la pluie, le déluge… la différence de température rempli la voiture de buée, et la ventilation côté pare-brise ne fonctionne pas… Sur cette route montagneuse, les essuis glace tournent à plein régime, nous ne voyons plus rien et nous sommes forcés de nous arrêter en plein milieu…Heureusement, la pluie cesse, nous franchissons un col sur une route devenue caillouteuse, où l’on croise une voiture par heure, en plein brouillard, le tonnerre gronde, nous ne voyons pas à 3 mètres et on n’est pas rassuré…Nous arriverons à Cachi épuisés.

Direction Cafayate et ses estancias. Ce jour là, après les fortes pluies, nous resterons embourbés sur un chemin puis nous crèverons quelques heures plus tard pour que la journée soit complète! Encore une fois, et très rapidement, des argentins s’arrêteront pour nous prêter main forte. Heureusement, nous nous réconforterons par une visite de l’estancia El Esteco, ponctuée par une dégustation de vins et par un saut dans la superbe piscine de l’hôtel adjacent dans lequel nous nous ferons passer pour des clients, avec une stratégie « on y va deux par deux » pour ne pas se faire repérer, sous le commandement (et l’idée) de Sinoun 😉 La technique fonctionnera à merveille!

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Retour à Salta le lendemain. Après avoir fait une blague (de mauvais goût je l’admet) en disant qu’il nous manquait plus qu’un petit accident pour avoir la totale, Sinoun aura les yeux rivés sur le compteur et ne manquera pas de me signaler (à sa manière) toutes les fois où l’aiguille dépassera les 50 sur une route pourtant limitée à 80 😉

Bye bye Salta, on s’en souviendra. Direction la capitale!

Errol

2 thoughts on “Salta, le coup de la panne!

  1. Aurelie 10 February 2017 / 22 h 55 min

    😳😳😳 quelle aventure!!!!

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  2. Anonymous 11 February 2017 / 1 h 33 min

    Ca sent le reproche ou Est ce une vue de mon esprit ? Par ailleurs je tiens à souligner le fait que les routes étaient limitées à 30 et que tu roulais plutôt autour de 80kms/heure. Il s’agit de l’inverse.
    Je tiens à rester anonyme car je tiens à ma vie … 😂💋

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