L’envers du décor

Alors voyager pendant 8 mois avec ses enfants, c’est magique, c’est vivre de nombreux moments forts ensemble, c’est apprendre à mieux se connaître et donc s’apprécier encore plus, c’est s’émerveiller à chaque instant, communiquer plus facilement avec les autres, c’est rire, beaucoup rire, c’est vivre le voyage dans la spontanéité, c’est découvrir le monde avec innocence et clairvoyance, mais c’est aussi beaucoup d’autres petites choses qui nous font doucement rire, après coup, et que nous voulions partager avec vous.

Quand tu vis un voyage en bus pendant de longues heures comme ça et que tu ne bougeras pas le petit doigt car même si tu ne sens plus ton corps, ton esprit se repose aussi quand ils dorment ces petits anges ….

Quand tu fais un trekking pendant 7 heures avec un petit paquet de 15kilos qui râle dans ton dos, qui a faim toutes les deux minutes, qui a soif et qui possède un excellent transit!

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Quand tu déambules dans la magnifique ville de Cusco et que ta visite s’arrête net là et tu ne sais pas vraiment pourquoi.

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Et aussi  à Aréquipa…

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Et aussi à Sydney…

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Et aussi à l’ile de Pâques…

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et aussi:)

Quand tu soudoies tes enfants avec des glaces au risque qu’ils deviennent obèses et que tu t’en fiches…

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Quand tu laisses tes enfants faire des dessins la où ils peuvent sans en avoir honte

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Quand tu ne te soucies plus vraiment de l’hygiène de tes enfants…. 

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Quand tu laisses tes enfants ressembler à des bons touristos allemands sans les bierkenstocks mais pas loin….et que tu t’en fiches

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Quand tu laisses tes enfants dormir là où le sommeil les guette et que tu es juste content.

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Quand tu abrutis tes enfants d’iPad et que tu ne culpabilises pas une seconde, même pas s’ils le regardent dans des endroits insolites…

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Lorsque tu laisses déjeuner tes enfants à côté des chiens errants dans un marché douteux…et dans la même assiette biensûr…

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Quand tu dois te transformer en Macgiver ou en super Nanny et trouver des activités, challenges, concours , chansons, et j’en passe. On n’a vraiment plus besoin de passer le BAFA maintenant!

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Quand tu t’éclipses en douce pour aller te boire une petite bière en espérant qu’ils ne se réveillent pas en découvrant la chambre vide.

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Quand ils vomissent dans le bus, se font pipi dessus et que tu dois rester zen sachant que tu t’es réveillé à 4 heures du matin et que t’as pas vraiment dormi depuis. Là t’as pas pu prendre de photos! T’étais au bout du bout.

Quand t’as pas envie de ressembler à une vieille soixantuitarde sur le retour avec son ponchos et ses dreads mais que ta manucure ça donne ça.

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Quand tu te coupes les cheveux toute seule dans ta salle de bain pourrie, au couteau suisse

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Quand ton unique produit de beauté qui te sert aussi accessoirement à être propre et à laver ton linge, c’est ça.

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Quand Noël pour toi, ça ressemble à ça ! 

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Quand tu deviens un toilette ambulant…

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Quand tu laisses tes enfants regarder la télé pendant des heures assis par terre dans le magasin d’électroménager de l’aéroport.

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Bref , cette petite virée en famille est faite de pleins de petites anecdotes qui dans ce contexte nous font bien rire et qui ne font pas vraiment rêver. On a aussi des pétages de plomb…..

Mais le voyage en famille, c’est avant tout, tout cela ! 

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On vous embrasse !!

Pâques: la chasse aux oeufs des make make est ouverte

Nous avons fait preuve d’un parfait timing puisque nous avons fêté Pâques sur l’île de Pâques. Et ce fut délicieux ! 

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Nous posons les pieds au sol et nous sommes enveloppés par cette moiteur tropicale bien connue. L’odeur de la fleur de tiare se mêle déjà au kérosène encore frais. Tout est minuscule. Ç’est comme atterrir dans le jardin d’un copain. C’est intime et l’on se sent à l’aise.

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Mérina, notre hôte viendra nous accueillir avec les colliers de fleurs de tiare qui font bien partie de la culture polynésienne et qui ne sont pas un folklore truqué à touriste comme je le soupçonnais. Toutes les femmes ou presque se coiffent de cette fleur fraîche au quotidien dans leur sublime et épaisse chevelure dont le parfum est puissant et envoûtant. 

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Sur la route, nous apercevons déjà nos premiers moais qui sont plus de 900 sur cette ile de 160 km2 au beau milieu du Pacifique (nous sommes à 4000 kms des côtes chiliennes et de Tahiti) Comme vous pouvez l’imaginer, ils nous escorteront tout au long de notre séjour. Ils sont impressionnants et partout! 

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Nous arrivons dans le jardin de Mérina où nous retrouverons le comble du luxe, une petite maisonnette rien que pour nous. Waouhhhh! Les enfants se déshabillent illico et jouent avec les chiens dans le jardin face à ces volcans éteints. C’est la liberté. Mowgli et Jane peuvent enfin s’exprimer pleinement! 

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Nous parcourrons cette délicieuse petite île dans notre 4×4 cheveux au vent. Enfin pour la plupart d’entre nous 🙂

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Pourquoi est-elle donc mystique? On ne sait pas vraiment quand elle a commencé à être peuplée. 400 ou 1200? Par qui, les marquisiens ou les Sud américains? Quoi qu’il en soit son peuple autochtone a érigé ces statues colossales de tuf (en moyenne 4 mètres et pouvant aller jusqu’à 9 mètres) en hommage à leurs ancêtres. Puis, le culte du make make, l’homme oiseau tangata manu a détrôné les moais vers le 17 ème siècle. Va savoir Charles! La population a ensuite été presque entièrement décimée par la venue de maladies européennes et a également en grande partie été déportée sur une île au large du Pérou. L’île de Pâques s’est donc retrouvée avec seulement une centaine d’habitants. Enfin, l’arrivée de missionnaires français, et oui français cocorico, avec leurs ouvriers polynésiens se sont mélangés à la population locale restante. Rapa Nui est née. L’influence polynésienne est de ce fait très clairement présente (la génétique, la nourriture, la faune, la flore, les coutumes ….)

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C’est tout de même extraordinaire d’être là sur cette minuscule île perdue dans l’océan dont nous sentons tous les pourtours et dont les vagues venues de très très loin se cassent violemment une à une sur ce bout de terre ruisselant de mille joyaux. J’adore!

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Nous nous engouffrerons dans une grotte dont nous découvrirons l’incroyable trésor,

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Nous nous baladerons le long du rivage en nous gavant de goyaves sauvages soigneusement choisies par Lulu,

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Les enfants se balanceront dans un parc face à l’océan avec vue panoramique,

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Nous pêcherons, émus, avec le frère jumeau retrouvé d’Errol en haut d’une falaise,

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Nous sauverons un cheval enseveli dans la boue seul au monde, 

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Nous aurons un fou rire avec Lulu en nous moquant gentiment des vaillants guerriers make make qui descendirent d’interminables falaises, nagèrent de nombreux kms jusqu’à ce motu, attendirent plusieurs heures que les Stern pondent leurs œufs sacrés afin d’en ramener quelques uns au chef du village pour enfin vivre exclus du clan. 

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Nous danserons tous les jours avec les tortues dans les vagues, 

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Nous nous baignerons face aux moais dans une eau translucide, 

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Nous pique-niquerons au milieu des chevaux sauvages dont les robes sont si intenses,

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Je courrais le long de l’océan, jogging surréalistes avec mes copains les moais encore et toujours.  

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Notre vie est en Technicolor ici! Pas de touristes ou peu, des sites bien préservés, des images extraordinaires pleins la tête. Quel privilège! 

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Nous aurons vécu une belle communion avec Rapa Nui et nous y serions bien restés davantage. Nous aurons encore fait de belles rencontres et l’ayahuasca m’appellera encore….

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Mais nous devons maintenant rejoindre nos amis pour une croisière en catamaran en Polynésie. Trop dur la vie! Suite au prochain épisode.

Des bécots tout plein ! 

Sinoun.

Santiago de Chile!

Nous voilà à Santiago du Chili!

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Après 20 heures de bus en provenance de Mendoza, quoi de mieux que de se perdre à la gare routière! On se retrouvera deux heures plus tard dans le centre ville. Vue depuis notre appart le soir même.

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Nous récupérons la voiture le lendemain et filons vers Valparaiso, ville portuaire qui servit autrefois d’escale pour les bateaux voguant entre l’Atlantique et le Pacifique. Egalement surnommée la petite San Francisco, vaut mieux effectivement ne pas oublier de mettre son frein à main…ni caler dans les montées… cet amphithéâtre coloré donnant sur la mer est surtout connu pour le street art et ses graffitis à tous les coins de rue.

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Les enfants dévaleront les pentes à n’en plus finir mais il faudra aussi les motiver pour le retour! Nous rencontrerons une chouette famille à La Sebastiana, l’une des maisons de Pablo Neruda; Anne Laure, Olivier et leurs trois enfants qui voyagent avec des dates et un itinéraire similaires mais dans le sens inverse! Cela doit être la cinquième ou sixième famille que l’on croise par hasard et cela fait toujours plaisir d’échanger nos expériences autour d’un bon verre de vin!.

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Nous filons vers Santiago où Steph, un bon pote de lycée, nous recevra comme des papes en nous préparant un asado de compete, tout en gérant l’apéro, sa fille malade et les appels pour le boulot, l’extension de l’aéroport ne peut pas attendre!

Le lendemain nous admirerons la vue depuis la colline San Cristobal et nous visiterons La Chascona de ce cher Pablo, qui a eu autant de maisons qu’il a eu de vies! Lucas aura manifestement été marqué par Pablo Neruda, en buvant les paroles de l’audioguide pendant ces deux visites. Il continue à nous réclamer la lecture de ces poèmes avant de se coucher!

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Outre ses trois femmes, Pablo Neruda aura publié ses premiers poèmes à l’âge de 13 ans avant de devenir consul à Rangoon puis Buenos Aires, parcourant le monde, devenant sénateur, dramaturge, prix international de la paix, prix Nobel de littérature, ambassadeur en France, sa biographie est impressionnante! Ses maisons attestent qu’il était homme de goût et surtout bon vivant à en voir la place que prenait la salle à manger et le bar! La bise Pablito!

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Nous quittons Santiago pour Rapa Nui, Isla de Pasqua, l’un des endroits les plus isolés au monde.

Errol

Sur la route de Mendoza

Après lui avoir montré les deux GS 1200 garées sous le porche de son estancia – La Quinta à El Chalten – Alfredo m’avait dit: « ces deux là ils préfèrent leur moto à leur femme! » Eh bien chérie, je te rassure, je ne suis pas encore dans ce cas là!

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C’est parti pour deux jours de moto avec mon guide José. Au programme: la réserve naturelle de Villavicencio, el mirador del Aconcagua, pic le plus élevé d’Amérique et de l’hémisphère sud (près de 7000 mètres), la Mining Road empruntée par le Dakar en 2014, le Parque Pampa El Leoncito, Uspallata et Barreal Blanco, une plaine de terre de 10 km de long et de 3 km de large, blanche, sèche, craquelée, crée à partir de l’évaporation d’un lac, et qui rappelle le Salar d’Uyuni!

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Une randonnée essentiellement hors piste qui m’offrira des paysages superbes, entre les cimes des montagnes enneigées de la Cordillère des Andes, des paysages désertiques, parfois boisés, des plaines qui ressemblent à la Mongolie, un régal!

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Nos pauses seront ponctuées d’une parrilla (mix de viandes grillées au barbecue) accompagnée comme il se doit d’une bonne bière locale!

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Et c’est ainsi que je quitterais l’Argentine.

L’Argentine, terre d’aventure, nous aura offert une variété inégalée de paysages, de superbes rencontres et des souvenirs pleins la tête. La seule chose que l’on peut regretter est cette inflation galopante, 50% par an, notamment lié à un protectionnisme sur le textile, l’automobile, l’acier, le sucre; à des droits de douane élevés et à des procédures sans fin sur les importations appliquées à beaucoup d’autres secteurs…Avec un salaire moyen de 500 US$ par mois, le coût de la vie y est actuellement supérieur à celui de Paris… L’équivalent d’une Renault Logan (une Chevrolet Classic) coûte 20000 US$!

Dés qu’ils le peuvent, certains argentins passent la frontière chilienne pour réaliser leurs achats. Les autres, éloignés des frontières, subissent et se privent. Cela ne ferait pas de mal à certains dirigeants de retourner sur les bancs de l’université faire un peu de macroéconomie…A quoi cela sert-il de protéger les industries locales si le peuple ne peut plus vivre? A moins que celles ci ne soient protégées contre quelques pots de vin…

Ah le vin justement! Nous nous sommes sentis obligés avec Sinoun de goûter à tous les cépages, oui tous! Malbec, Syrah, Cabernet Sauvignon, Carmenere… En veillant bien entendu à ne pas sombrer dans l’alcoolisme (moins d’une bouteille par jour et par personne ;)). Verdict: ils n’ont rien à envier aux vins du Languedoc. Par contre, si votre préférence porte sur un bon Bourgogne…il sera plus difficile de trouver un vin qui s’en rapproche. Et pour trouver un fromage qui va avec…là c’est mission impossible.

Adios Argentina, vamos a Santiago de Chile!

Errol

Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter Le trekking W

Le parc Torres del Paine se situe entre la Cordillère des Andes et la steppe de Patagonie. Nous sommes à l’extrême sud du Chili. C’est ici que je ferai mon premier vrai trekking, l’un des plus beaux au monde. Le trek W. Il tient son nom de son parcours et vous comprendrez aisément pourquoi… Cf en rouge image ci dessous : 

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Alors, ce trekking seule, j’avais réussi à le négocier avec Errol depuis février 2016. Le but de ce voyage étant de le vivre en famille. Et ce ne fut pas sans leurre, un vrai chemin semé d’embûches. Mais comme toujours, je ne baisse jamais les bras et heureusement ! 

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Ce trekking est l’un des plus prisé au monde et se réserve plus d’un an à l’avance . Je ne pourrai le planifier car notre long voyage sera sans contraintes et donc sans dates, à une petite exception près: notre croisière polynésienne entre potes. 

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L’unique moyen de réaliser ce rêve d’aventure en pleine nature sera donc de passer par une agence qui réserve les places de camping à l’avance et qui se fait bien plaisir au passage . Tant pis, soyons fou, c’est le trekking d’une vie. Je paie sans broncher . A Puerto Natales, je me rends dans cette auberge de jeunesse Erratic rock, qui organise le trekking et à cet instant, j’ai honte de mon âge en pénétrant les lieux …. Je suis seule cette fois ci, sans Errol et les enfants, ambiance backpacker ne dépassant pas les 25 ans se reluquant de haut en bas pour aller faire la fête.

Mais qu’est ce qu’elle fout la la vieille, elle s est perdue ? 

Un jeune homme barbu ( comme ils le sont tous d’ailleurs ) me fait un grand sourire réconfortant et je devine qu’il sera mon guide, comme il devine aisément que je ferai partie du groupe . Ca en est presque désobligeant 🙂 Nous prenons une petite bière afin de faire les présentations et il commence à nous expliquer le déroulement de notre expédition. Pablo sera notre porteur de bouffe supplémentaire. Ci-dessous,il fait la pose. 

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Nous camperons, nous porterons nos tentes ainsi que la bouffe sans compter le reste. Nous monterons et démonterons nos tentes, nous cuisinerons et nous ferons la vaisselle . Et l’on paie une fortune pour cela? Il faut être fou me direz vous . Mais c’est roots et ça me plaît! J’irai au bout de l’expérience trekking backpack. Nous nous entraînons à monter et démonter les tentes non sans peine car les vacances pour nous d’habitude, c’est plutôt maison cossue, hôtels bien douillets et restaurants de choix, voire décapotable. Que voulez vous , on s’embourgeoise avec l’âge. 

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Je partagerai ma tente avec un parfait inconnu de genre masculin, Ganesh. Sympa le concept ! Mais ça va, il a l air à peu près normal. Il est avenant et se soucie de bien faire. Il est canadien d’origine indienne , il vit au Brésil et sa femme et sa fille habitent en Inde. 

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Le lendemain, nous rencontrons les deux autres personnes de la team, Mayra et Lia qui voyagent ensemble depuis quelques semaines . Je suis surprise car elles n’ont pas plus de 20 ans et se paient le luxe du trekking organisé ultra cher. Je découvrirai plus tard que leurs parents n’y sont pas pour rien. Mayra voyage seule pendant 4 mois en Argentine afin de renouer avec ses origines. Elle est canadienne. Elle a une pêche d’enfer. Une énergie positive qui rayonne dans tout le parc. Quel sourire, quelle force ! 

Lia quant à elle, voyage pendant 1 an, seule. Elle vient de Miami, et c’est marrant car elle est artiste, elle est dans une quête de la connaissance de soi , elle pratique le yoga , la méditation, elle dessine, elle est très brute et libre, voire sauvage. J’aime toutes ces caractéristiques et pourtant je ne saurais exprimer pour quelles raisons, elle ne me touche pas. Je mets cela sur le compte de sa nationalité que je n’arrive pas à décrypter. 

Elles sont chouettes quand même ces deux nanas.

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1er jour : Puerto natales – Torres: 23 kms 

Nous commençons notre ascension de 4 heures avec un petit sac à dos jusqu’aux 3 Torres. Nous chantons, nous devinons des énigmes, nous profitons de ce paysage à couper le souffle. Nous faisons plus ample connaissance. Les caranchos nous escortent. Nous ramasserons tous les papiers trouvés sur notre passage ( pas mal à ma grande surprise), nous boirons l’eau fraîche et pure des glaciers ( quel bonheur ). C’est un peu dur physiquement. J’ai mal au dos, aux jambes, je glisse sur les cailloux … Je me sens vieille mais je suis heureuse, proche de cette nature grandiose . 

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Une fois arrivés en haut, nous buvons un bon mate face au mirador et j’aperçois un renard qui vient quémander de la nourriture aux randonneurs tel un petit toutou . Quelle tristesse. 

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Notre petit guide hollandais nous explique comment les éléments du parc se sont formés. Il y a 12 millions d années, deux plaques se sont percutées provoquant une explosion de magma soulevant la roche supérieure. Ç est ainsi que les 3 tours de granit sont apparues. 

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Une fois redescendus au campement, nous dînons et j’irai nous chercher un réconfortant: le breuvage divin. Je croiserai Stephanie, Sylvain et leurs deux enfants avec qui ils voyagent pendant 4 mois en Amérique latine . J’ai des baskets et Stéphanie me propose spontanément de prendre ses chaussures de randonnée qu’elle porte.”Le trekking W avec tes chaussures, ce sera la mort!”. “Ah bon?” répond-je naïvement ? Stéphanie et Sylvain sont des randonneurs aguerris de Grenoble. Je refuse dans un premier temps car je ne veux pas contaminer ses chaussures de mes pieds malodorants …. Ils dorment au camping. La nuit porte conseil. Je rêve d’un trekking cauchemardesque cette nuit là où je tombe, je glisse et où cet environnement exceptionnel m’échappe…. J’irai retrouver Stéphanie au petit matin et nous échangerons nos souliers. Nous nous restituerons nos biens à Bariloche puisqu’il s’agit de notre prochaine destination et la leur également. Quelle chance ! 

Stéphanie deviendra ma déesse que je vénérerai presque chaque heure durant ces 4 jours restant ! Car cette expérience inoubliable aurait certainement tourné au cauchemar en basket et probablement à une vaccination à vie des trekking. 

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2 ème jour : Torres – Camping Italien ( 25kms) 

Je serai subjuguée par l’hétérogénéité paysagère: des montagnes, des glaciers, des vallées, des étangs et de grands lacs. 

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Nous déjeunerons avec une vue imprenable sur le lac Nordernskjold. La terre en face est comme planant dans les airs . Détachée. 

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Les jeunes se baigneront dans les lacs glaciaires ! Quel cran. 

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J’arrive là haut, là tout de suite , je lâche mon sac, je tends mon téléphone a Ganesh sans un mot. Il appuie sur le petit bouton. Ca donne ça.

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Je suis exténuée et pleine d’endorphine. Je m’assieds et je contemple… 

Koene viendra me réveiller de ce doux rêve . C’est l’heure de monter la tente ! Dur dur ! 

3ème jour : Los cuernos- valle del Francés (28 kms) 

Aujourd’hui, je suis plus sereine et j’embrasse l’effort. Nous traversons des bois et Je rechercherai encore et toujours le petit huemul en voie de disparition pour mon Lulu qui en a fait une fixation mais en vain… 

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Ganesh ronflera de plus en plus fort et se réveillera à plusieurs reprises cette nuit là . Il prend ses aises et je deviens moins tolérante avec la fatigue et me surprend à lui donner des coups de coude en pleine nuit . Pauvre Ganesh ! 

4ème jour: Paine Grande – Glacier Grey (19 kms, autrement dit une bagatelle ) 

Ce jour là, nous trouverons la patte d’un lièvre à côté d’une de ses oreille. Charmant!

Avant.

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Un puma se ballade sur le territoire . Avec un peu de chance, nous pourrons le croiser. Malheureusement, nous ne découvrirons que ses crottes parsemées sur le chemin. Parfois même assez fraîches. Ç’est assez déroutant. 

Nous dégustons des baies dont l’apple berry qui se présente comme une mini pomme. C’est juteux et rafraîchissant.

Nous arrivons vers 14 heures et je décide de faire du kayak pour le toucher, le sentir ce glacier . Nous l’avons admiré et rêvé pendant de nombreuses heures maintenant. 

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5ème et dernier jour: Glacier Grey- Puerto Natales . (19 kms )

Errol et les enfants commencent à me manquer. 5 jours, c’est bien. Nous retournons à Paine Grande afin de prendre un bateau qui nous emmènera à l’entrée du parc . C’est la tempête . Le terrain est glissant comme une patinoire . Le vent est soudain et violent. La grêle bat son plein. 

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C’est génial car ç’est le dernier jour et nous aurons vécu l’expérience patagonique en situation extrême mais pas trop longtemps hein ! 

J’aurais droit à une vraie fête de retrouvailles ! Qu’il est bon de se quitter pour se retrouver 🙂 

Il est maintenant clair pour moi que ce trekking ne sera que le début d une longue lignée.Vive les trekking et le camping ! Errol et les enfants, préparez vous ! 

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Sinoun

Bariloche: un bel adieu à la terre des grands pieds

Pour la petite histoire: lorsque l’on découvre la Patagonie (Magellan au début du XVI ème siècle), le mythe veut que les autochtones soient des géants aux énormes panards et on nommera donc cette terre “La terre des grands pieds.”

Notre aventure Bariloche commence : El Calafate – Bariloche. 34 heures de bus.

Nous empruntons la mythique route 40 qui traverse l’Argentine du nord au sud, depuis la frontière bolivienne jusqu’à l’extrême sud de la Patagonie.

Photothèque

Les images défilent, s’arrêtent, puis reprennent. Des montagnes, des lacs glaciaires avec des dégradés de turquoise à en faire pâlir l’océan indien, une lumière tamisée et chaude, quelques condors suspendus dans le ciel. Le temps s’est arrêté. Ce voyage sera comme un mirage. Un long mirage de 34 heures. Le réveil est un peu brusque! La lumière artificielle du bus aveugle soudainement, un petit homme trapu se met à hurler avec enthousiasme “Bariloche, terminus todos afuera!” Mes paupières se mettent à battre rapidement, je reprends mes esprits , “allez les enfants, on descend! “. Opération récupération de toutes nos affaires qui se sont éparpillées au fil des heures et encore une fois nous parlons bien de 34 heures. Nous sommes à San Carlos de Bariloche, la suisse argentine, comme on la surnomme. 

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La région de Bariloche est connue pour son chocolat, ses bières artisanales, sa ruta de los siete lagos, ses stations de ski chics, le parc national Nahuel Huapi et j’en passe. Nous sommes au nord de la Patagonie, toujours plus bas que l’Afrique du Sud ! Bariloche reste une ville australe. 

Il est 3 heures du matin. Le vent fouette le visage. L’ambiance est lugubre. La gare routière est quelconque et surtout fermée. Après être parvenus à rassembler l’ensemble de nos précieux biens sans en oublier la moitié (soyons honnête, essentiellement grâce à Errol), nous arrivons après la bataille, les taxis ont été pris d’assaut. Nous sommes seuls avec un policier qui hésite puis qui, après avoir posé les yeux à plusieurs reprises sur les enfants frigorifiés et encore endormis, nous propose solennellement de rentrer se réchauffer dans son bureau complètement vide…. Nous acceptons avec joie. Après une bonne demi heure d’attente, un taxi approche. Nous nous engouffrons dedans sans un mot. Un grand gars d’une vingtaine d’années dont le visage porte déjà bien l’expérience de la vie, fin comme un fil de fer, courbé, les cheveux longs avec un nez racé conduit comme un Fangio. Je tourne la tête et un lac de toute beauté s’offre à nous éclairé par la lune qui est pleine ce soir là ou presque. Elle nous accompagnera et se reflètera tout au long du chemin jusqu’à notre cabane en bois perdue au milieu de la campagne. Laura nous accueillera et nous présentera les lieux rapidement à 4h30 du matin avec un grand sourire sincère puis ira se recoucher… Belle prouesse que je salue car ceux qui me connaissent bien savent pertinemment que j’en serais bien incapable! Nous nous effondrons. Réveil en douceur: nous flânons. Notre lit donne sur la cordillère qui ne ressemble en rien à celle que nous avons découverte au Pérou. Elle est moins ronde, moins douce, plus caillouteuse, escarpée, plus verte et sa pointe recouverte de neige. Elle n’est pas haute. Elle est toute aussi belle. Différente.

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Errol nous motive et nous allons en ville avec le même bonhomme récupérer notre voiture pour les 5 jours à peine que nous passerons dans la région. C’est bien trop peu mais c’est pour la bonne cause… Mendoza nous attend à une date précise puisqu’ Errol ira sillonner le parc Leoncito en moto 2 jours durant. 

La ville n’est pas particulièrement jolie. Les allées sont droites et perpendiculaires, les rues larges. L’architecture alpine n’est pas extraordinaire mais sa particularité est qu’elle à été construite sur une colline qui surplombe la rive sud du lac Nahuel Huapi entourée de la cordillère. De n’importe quel endroit à Bariloche , il est possible d’admirer ce paysage. C’est comme vivre dans un tableau. La ville est calme. Le soleil brille. Il fait frais.

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Nous entamons le Circuito Chico et nous nous arrêterons quand bon nous semble. Quand les lieux nous inspireront, quand ce sera le bon moment. Ces rencontres nous mèneront à un tournage de film argentin au milieu d’ une forêt andine patagonique avec ses hêtres centenaires donnant sur un minuscule lac, à un chemin pentu semé d’embûches qui nous offrira un panorama extraordinaire sur le lago Espero et dont le vent déchaîné accentuera le caractère épique de ce déjeuner sur les cailloux, à une ballade le long d’un lac se resserrant comme un étau, à une marche sur une plage de sable volcanique… Nous prendrons un télésiège qui nous permettra de profiter du fameux point de vue Cerro Campañario.

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Cette journée sera paisible, sereine, enthousiaste, pleine de belles ondes ni exaltées ni surfaites. Je voudrais que tous les jours ressemblent à celui-ci. 

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Le lendemain, nous entamons la route des 7 lacs où notre quotidien sera de s’arrêter ici et là. De jolies marches revigorantes , des pics nics savoureux, des cache-cache dans les buissons, du toboggan sur les troncs d’arbre jonchés sur le sol, des jeux avec les caranchos que les enfants se plaisent à effrayer, l’eau fraîche et pure du lac directement parvenue de la fonte des glaciers, des siestes (que c’est bon les siestes!) , la recherche assidue du fameux huemul en voie de disparition (petit cerf du sud andin) qui restera vaine. 

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C’est ici que j’aurais posé mes bagages si nous n’avions pas eu une adoration pour Fontenay under the woods, notre famille, nos amis, nos voisins et collègues 🙂 Adieu Bariloche, direction Mendoza connue pour son excellent vin et le vin c’est tout un poème! 

Besos a todos!

Sinoun

Patagonia!

Territoire situé a l’extrême sud du Chili et de l’Argentine, également connu sous le nom de Terre de Feu, terme donné par le célèbre Magellan car le peuple amérindien qui habitait ces terres froides portait peu de vêtements et se réchauffait en allumant des foyers.

Nous atterrissons à El Calafate, qui nous offre d’entrée de jeu une vue sur le Lago Argentino, plus grande étendue d’eau en Argentine, un lac de couleur turquoise entouré par les montagnes, splendide comme dirait mon Lulu!

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Gustavo chez qui nous avons loué un appart Airbnb vient nous chercher à l’aéroport, à 20km de la ville alors même que les stations d’essence sont en rupture de stock depuis 3 jours, trop sympa!

El Calafate est le point de chute pour aller visiter Perito Moreno, un glacier de 60 mètres de haut, 30 km de long et 5 km de large. Impossible de le rater et aussi d’aller marcher dessus, les enfants doivent avoir plus de 12 ans. Nous irons quand même le voir de près. Pedro, notre taxi pour la demi-journée nous y accompagne, en déposant deux ou trois clopes sur le trajet pour Gauchito Gil, légende urbaine vénérée par les routards.

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Le site est époustouflant. Toutes les 30 minutes, un bruit grave retenti. Il s’agit des blocs de glace qui se détachent et se fracassent dans le lac. Nous assisterons aux premières loges a ce court spectacle, à bord d’un bateau, même pas le temps de dégainer la go pro…

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Le lendemain, départ pour El Chalten, la capitale nationale du trekking, ce n’est pas moi qui le dit, ville construite ex nihilo à partir de 1985.

Nous séjournons à quelques kms de là, dans une superbe estancia, tous les hôtels de la ville étant complets. Nous compilons la haute saison, les vacances scolaires et un week end long, la totale.

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Je revois encore la tête d’Alfredo, le propriétaire de l’estancia super classe voyant traverser dans son hall en marbre deux backpackers avec leur progéniture, prendre possession de  leur chambre double, pour 2 personnes donc…Compte tenu de l’accueil qui nous est réservé dans ce genre de cas (oui ce n’est pas la première fois…), nous avions pour l’occasion briefer les enfants pour qu’ils montrent patte blanche et qu’ils soient sages comme des images, l’histoire de se faire oublier. Nous négocierons ardemment le prix des ptits dej supplémentaires et du matelas contre un paiement en cash, pendant que Lucas trainera sa soeur par les pieds, sous nos yeux, suite à une prise inédite de notre catcheuse attitrée, qui n’aurait absolument rien à apprendre d’Hulk Hogan!

Nous avons éclaté notre budget au Brésil, cela sera donc 3 diners sur 4 dans la chambre de l’estancia plutôt que son restaurant, à base de tomates cerises et de conserves de thon ouvertes au couteau suisse!

Oui, Alfredo qui s’avérera super sympa avec nous, sera tout de même content, je dirais même soulagé de nous voir partir, tout comme les clients de l’hôtel dont certains ont changé de table le seul soir où nous étions au restaurant…et enfin les petits veaux et chatons ayant apparemment subi quelques expériences peu recommandables…Lucas et Manon “jouaient” tous les jours avec les animaux, nous disaient-ils. Ce n’est en effet que le dernier jour que nous avons appris que leur “grand jeu” consistait à lancer les chatons dans les flaques d’eau, afin de pouvoir en conclure, a l’unanimité, qu’ils n’aimaient pas ça…Pardon Brigitte.

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Manon imprimera le rythme lors de deux randonnées en montagne que la météo nous aura permis de faire. L’autre moitié du temps cela sera du trekking dans la meilleure boulangerie de la ville (celle où il y a du Wifi!) en faisant des allers retours pour aller chercher les croissants! On se motivera pour rentrer à pied à notre estancia, une heure et demi de marche quand même, où nous admirerons deux condors à très basse altitude, peut-être auront-ils pris Manon pour un dessert!?

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Retour a El Calafate et départ le même jour pour Puerto Natales côté chilien où Sinoun a prévu de faire le fameux trek W.

Lucas doit dire adieu à son bâton de randonnée en bois trouvé sur un sentier et qui ne le quitte plus depuis 3 jours (il dort avec et n’est pas loin de l’utiliser pour remuer son chocolat chaud…). On s’en souvient et le bus aussi. La douane chilienne ne rigole pas…Végétaux en tous genres sont interdits.

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Pendant que Sinoun partira courageusement faire son trek W en campant pendant 5 jours, je partirai avec les enfants a Punta Arenas où nous irons observer les pingouins de Magallanes (nom espagnol de Magellan), des lions de mers et nous apercevrons même des dauphins pour le plus grand plaisir des enfants.

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De retour à Puerto Natales, nous tombons nez à nez avec Pépé, le combi VW d’Anne et Arnaud et leurs filles Lievine et Solveig, qui parcourent à son bord toute l’Amérique du Sud! Respect!

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Nous en profiterons aussi pour découvrir le parc Torres del Paine pour plusieurs marches de quelques heures.

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Et enfin nous visiterons la Cueva del Milodon, une grotte de 30 m de haut dans laquelle un explorateur retrouva les restes d’un milodon, une sorte de paresseux géant disparu il y a 10000 ans. J’en connais un autre de paresseux, surtout lorsqu’il s’agit de s’atteler aux devoirs!

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San Carlos de Bariloche, nous voilà, après un nouveau record établi: 34 heures de bus one shot!

Errol

Samba de Janeiro!

Rio est une ville formidable! Si je voyageais sans femme ni enfants et avec 20 ans de moins, je m’y serais très certainement installé pour quelques temps!

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Nous arrivons dans cette favela conseillée par Anne et Arnaud rencontrés à Buenos Aires, testée un mois plus tôt avec leurs deux filles, mis à part les coups de feu qui avaient retenti une nuit, leur avis était élogieux. Et en effet, en arrivant en haut de Santa Teresa, la pousada tenue par 4 français (La Casa 48) offre une vue de malade sur toute la ville, Pain de Sucre et son téléphérique allant et venant au loin.

L’accueil de Valentin, au top avec nous, caïpi maison et précieux conseils pour parcourir la ville en toute sécurité.

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Pendant son séjour, un hôte s’est fait arracher en plein centre ville son collier en or, et cela est fréquent. Axel nous expliquera cependant que nous n’avons rien à craindre dans la favela, tant que nous ne sommes ni policier, ni membre d’une favela rivale pour le commerce de la drogue. De mémoire, nous dira t’il, aucun touriste ne s’est fait agressé dans une favela, lorsque nous y séjournons, nous faisons partie de la famille.

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Premier soir, nous allons voir une répétition des écoles de samba en vue du carnaval de Rio, au Sambodromo, une rue avec des tribunes, construite pour l’évènement! Quelle ambiance! Pour l’anecdote, nous serons assis juste à côté d’un transsexuel, et Lucas, à qui rien ni personne n’échappe, nous demandera si c’est un homme ou une femme. Je répondrai, bah un peu les deux mais Sinoun sera quant à elle beaucoup plus explicite! Lucas dira que s’il veut être une femme, il aurait au moins pu se raser les poils des jambes! Pas faux 😉

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Le lendemain, nous retrouvons Zo, la meilleure amie de notre pote Seb qui a fait les présentations sur FB, merci Seb ;), pour une après midi playa sur Copacabana!  Baignade intégrale risquée sous peine de ne pas revenir, un hélico cherchera d’ailleurs une personne disparue…Avec une vague, on doit pouvoir produire quelques megawatt!

Zo, avec son fils Bento, nous fera découvrir le quartier de Copacabana, les meilleurs pastels (beignets frits de feijoida, de viande ou de fromage) et un super resto jap, qui est une tradition dans notre famille, c’est d’ailleurs la première chose que l’on fera lorsque l’on rentrera à Paris! Le 10 août, direction Saint Michel!

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Nous retrouvons sa gentillesse et sa gaîté dans toute la ville, que nous visitons de fond en comble, Pain de Sucre, le Corcovado, le Jardim botanico, Ipanema, le centre historique, le marché du Nordeste, seul manque à l’appel le Maracana, fermé pour cause de contentieux entre le comité des JO Rio 2016 et les concessionnaires pour une histoire de gros sous…

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Nous retiendrons pêle-mêle les jongles (et les strings ;)) sur la plage, un groupe qui joue « thriller » au saxo dans le centre historique, le bloco Pereira mini carnaval pour enfants, le tutu et la feijoida du Mineiro, la Casa 48 avec Valentin, Antonin, Raphael, Mélissa, Nathalie, Arnaud, Esteban, Lionel et tous les autres…

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Et si, en repartant de Rio, Lucas sait faire le casse tête de la Casa 48 en deux minutes pour épater la galerie et les nouveaux arrivants, nous on maîtrise les dosages de caïpi les yeux fermés!

Direction Ilha Grande, 4 heures de bus pour Angra dos Reis où un bateau doit nous attendre à 20h pour rejoindre notre pousada sur l’Ile. Une commerçante nous remet la carte de son hôtel à la sortie du terminal de bus, au cas nous n’arrivions pas sur l’Ile; nous prenons le taxi pour aller au port, qui nous remet sa carte pour le retour à l’hôtel du terminal de bus, au cas où n’arrivions pas sur l’ile. Et voilà, le doute s’installe!

Beto, le taxi boat que nous avons contacté sur WhatsApp à base d’échanges en mode google traduction a intérêt à se pointer!

Après un retard de 45 minutes, un petit speedboat sans éclairage surgit de la nuit, tout juste de quoi mettre nos deux sacs et nos deux nounours. Et c’est parti, nous sentons les vagues tapoter sous nos pieds et devant moi il est écrit « Jesus te acompanhe » je ne parle pas portugais mais ceci est à ma portée… cela ne sera effectivement pas de trop… On est d’autant plus émerveillé que lorsque l’on est surpris et cette traversée à vive allure, en pleine nuit, sous un ciel étoilé, me ramène aux questions que me pose souvent Lucas, « est-on seul dans l’univers ? » « est-ce que Dieu existe »? Mon esprit sera vite interrompu par ce même Lulu qui m’apprendra qu’une étoile filante se déplace à la vitesse de 40 km/secondes et me demandera combien cela fait en km/h.

Nous débarquons sur le ponton de la pousada Cruzoé et devinons le côté pittoresque de l’ile.

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Cela sera 4 jours au régime végétarien, avec pour petit dej, des jus de fruits frais, des papayes, du houmous, du pain grillé, des gâteaux au yaourt, du café artisanal et pour le reste, des hamburgers au steak de lentille, des spaghetti sauce tomate et sésame… On s’y fait 😉

Nous sommes du côté d’Araçatiba, le côté le plus sauvage et le plus préservé, il faut dire que quelques pétroliers passent quotidiennement de l’autre côté…

Les plages sont magnifiques, la lagoa verde que nous rejoignerons par un sentier qui nous rappelle l’Amazonie, en traversant une petite forêt de bambous, vaut également le détour! Nous accosterons en canoë sur la praia de Cachoeira, une plage discrète sur laquelle nous dégusterons du poisson grillé! Mmmm!

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Nous finirons ce séjour en faisant du snorkling avec Lulu et nous apercevrons à deux reprises des tortues! Trop bien!

La suite sera ponctuée par 8 heures de bus pour se rendre à Sao Paulo, ville gigantesque où nous passerons une courte nuit, le temps pour nous de rejoindre Buenos Aires pour une journée, avec la visite du quartier de La Boca, avec ses maisons colorées en taule et son stade la Bombonera dont la pelouse a été foulée par Maradona!

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Ce jour là nous repousserons une nouvelle fois nos limites en dormant à même le sol à l’aéroport de Buenos Aires, utilisant nos sacs à dos comme oreiller, vol pour El Calafate à 4h10 aidant…

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Welcome Patagonia!

Errol