Iguazu, le plus important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage

Changement de programme car nous avons écourté notre séjour en Bolivie dû a des pluies diluviennes et après l’altitude, les trekkings, le froid, le vent, nous avons bien mérité la fête brésilienne, la calor, les caïpis et les cocotiers 🌴

C’est donc avec bonheur que nous décidons de modifier notre parcours et de passer quelques jours au Braaaazil! Malheureusement les plans de dernière minute sont souvent moins flexibles et plus coûteux. Tant pis! 

Nous nous envolons de Buenos Aires pour Iguazu. Nous séjournerons côté brésilien et nous avons prévu de retrouver les Palatheo! Lulu et Manon sont aux anges à l’idée de retrouver leur copain Théo. 

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Dès que nous posons les pieds au sol, nous nous sentons enveloppé par cette chaleur moite. 5 minutes plus tard nous sommes en nage. Que c’est bon ! C’est plus coloré , il y a plus de métissage. Direction Foz do Iguaçu. Mon dieu que cette ville est moche. Elle ressemble aux grandes villes américaines avec des fast food tous les 5 mètres. Nous sommes d’humeur festive et nous avons donc fait péter l’hôtel avec piscine et tout ce qui va avec. Mais en mode crevard hein quand même, le lit double pour nous et on fera dormir les enfants par terre. Normal.

Les femmes de l’hôtel prennent pitié des enfants et nous glissent discrètement un matelas qu’ils se partageront. Adorables! Errol est parti faire quelques courses. Il rentrera 4 heures plus tard et me retrouvera en pleurs car j’ai encore imaginé le pire sans la possibilité de le contacter. Quelqu’un a t’il un remède contre cela? Mes parents me rassureront en me disant qu’il a sûrement rencontré une ou deux brésiliennes en chemin. Merci les parents! 

Nous retrouvons donc les Palatheo qui passent nous chercher le lendemain afin de visiter les chutes côté brésilien et le parc aux oiseaux.

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Les enfants sont tellement heureux de se retrouver. Ca fait vraiment plaisir. Nous passons une superbe journée ensoleillée entourés par les coatis qui chiperont le sandwich de Manon tandis qu’elle l’a encore dans ses mains! Les saligauds! Je n’aime vraiment pas ces bêtes.

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Les chutes seront agrémentées de notre bel arc en ciel. En effet, il nous suit depuis le début du voyage, été pluvieux aidant.

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Ces chutes sont fabuleuses mais il est vrai que l’endroit est très touristique et balisé. C’est un peu comme Disneyland et du coup, personnellement, j’ai beaucoup apprécié mais je n’ai pas été transportée. Je pense qu’en découvrant tant d’endroits spectaculaires de beauté en si peu de temps, on devient inévitablement plus exigeant. Ne soyons pas blasé. C’est tout de même majestueux et je lâcherai une petite larme devant cette force de la nature. 

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On passera une super soirée bien arrosée. Les enfants dormiront pour leur plus grand bonheur à nouveau dans le camion avec leur copain Théo et son chien Flo. 

Le lendemain, nous visitons les chutes argentines. Nous prenons un petit train amusant pour les enfants, puis nous marcherons toute la journée sur des dizaines de passerelles nous menant vers les chutes à des points de vue différents. Les chutes sous toutes ses coutures. Nous n’en manquerons par une miette. Nous courons, nous jouons, nous rions. Quelle puissance! J’en serai toute décoiffée. On passe une journée intense mais une très belle journée en famille.

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Le soir, nous remettons cela avec les Palatheo accompagné d’un bon Bordeaux (Merci Pascal et Laetitia, il était fameux) et cette fois-ci, Theo restera dormir à l’hôtel. 

Le lendemain, les adieux sont difficiles. Lucas pleurera à chaudes larmes. Mon Lulu!

Il restera seul avec son papa adoré à jouer au billard et à sauter dans la piscine tandis que Manon et moi retournons aux chutes brésiliennes et cette fois-ci, nous prendrons le bateau qui nous mène directement sous les chutes. C’est génial, puissant voire violent. Intense. Un peu trop d’ailleurs pour Manon qui restera muette tout du long mais n’en pensera pas moins avec sa moue ravageuse. 

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J’adore cette façon qu’a Manon d’intérioriser spontanément ses sentiments dans un premier temps. C’est tellement élégant et loin de moi. Elle me subjugue. Que j’apprécie de passer cette journée toutes les deux. Ce sera ma journée chou à la crème à moi.

Le lendemain, nous flânerons autour de la piscine. Puis direction Riooooooooooooo! De Janeiroooooooo! Et il paraît que c’est déjà le carnaval avant le carnaval! On va voir ça! Yipeah!!!! Vive la caïpi!

Sinoun 

Notre fantasme Buenos Aires s’envole mais notre rencontre avec les ecogauchos nous fait trembler de bonheur ! 

Il y a comme ça dans la vie des rencontres inoubliables même si elles sont furtives. Je parle de cœur, de simplicité, d’authenticité et d’alchimie inexplicable, difficile à décrire. On prend, on saisit ces instants passés ensemble. On profite et on espère approfondir même si ce serait risqué finalement! On a envie de garder ces bulles enchantées parfaitement intactes.

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Nous atterrissons à Buenos Aires et je ne vous cache pas que nous avions complètement fantasmé cette ville où quelques copains d’Errol se sont installés. Nous imaginions une certaine douceur de vivre, une ville où l’on prend le temps…

De manière évidente, nous n’avons pas pris le temps de lire le Lonely Planet 2016 et nous avons vite déchanté. 

On se sent un peu à la maison à Buenos Aires ou plutôt comme à Paris. Nous retrouvons une architecture haussmannienne et une influence coloniale très présente. Les rues sont pavées, les bistrots ressemblent étrangement aux nôtres. Ils sont élégants: une atmosphère parfois boisée, de grands miroirs et de beaux tableaux ornent les murs et surtout, nous retrouverons le damier noir et blanc Art Deco au sol un peu partout dans la ville, que j’affectionne tout particulièrement, celui-ci ayant bercé mon enfance. C’est étrange car nous ne décelons pas du tout de bribes de culture indigène. Nous sommes en Europe. 

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En effet, la plupart des indiens ont été génocidés au début du 20ème siècle en servant de chair à canon dans les guerres de voisinage, ou par des politiques délibérées de massacre systématique des indigènes. Parmi les habitants, quelques centaines de familles se partageaient à elles seules toutes les terres. L’Argentine est encore restée dans une logique de grandes familles et la classe moyenne aujourd’hui est en train de disparaître à cause d’un libéralisme mené à outrance, selon quelques argentins avec qui nous avons échangé. Mais la complexité de l’histoire ainsi que de la vie politique de l’Argentine en font un pays difficile à appréhender. 

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Nous avons été frappés par des prix n’enviant rien aux prix parisiens (le café est à 2 euros, la baguette est à 1 euro, une bouteille de coca est à 5 euros) tandis que le salaire moyen ne dépasse pas les 400 euros. Je vous laisse imaginer la pauvreté qui côtoie cette bourgeoisie argentine. 

Nous resterons une petite semaine à San Telmo (quartier à la mode avec ses petits cafés, ses restaurants, sa vie nocturne développée). Tout est vintage ici. Tout a du style. C’est beau. Les argentines de ces quartiers huppés sont fines et élancées avec un style distingué. Sobre et à la fois recherché. Errol est aux anges 👼.

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Nous visitons les différents quartiers (Palermo Viejo, La Boca …), les différents monuments (Théâtre Colón, Cimetière de Recoleta…) et bien sûr Mafalda qui est d’ailleurs le petit et charmant surnom dont Errol m’affuble depuis notre rencontre. Vous voyez une ressemblance non!?

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Nous nous baladons dans les parcs où nous découvrirons le manège Transformers qui donnera aux enfants de super pouvoirs pendant quelques minutes.

Nous rencontrons une famille voyageant comme nous sac à dos avec leurs deux petites têtes blondes et ayant commencé leur périple il y a 14 mois. Ils sont longtemps restés en Asie mais aussi en Polynésie et commencent à voyager en Amérique latine. Ils viennent d’acquérir Pépé, un vieux combi Volkswagen où ils séjourneront pendant les 6 prochains mois. Peu de familles voyagent en sac à dos en Amérique latine car la facture devient vite salée. Les enfants sont ravis de jouer avec de nouvelles copines avec qui ils partagent la langue de Molière. Nous passerons toute une journée au musée incontournable Museo Los Niños qui est un endroit où les enfants peuvent faire leurs courses, aller à la banque, tourner une émission de télévision, aller chez le docteur, commenter un match de foot et j’en passe … tout cela à leur échelle. C’est un paradis! Cela les rend d’ailleurs un peu fou, n’en déplaise à nos pauvres oreilles de vieux parents. C’était bien sympa et encore merci à Anne et Arnaud pour tous leurs bons plans de voyage! 

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Mais la ville nous pèse au bout d’un moment. On est trop vieux pour toute cette sophistication. Retour aux sources que sont la nature, la bonne bouffe, le partage. J’insiste pour aller à Tigre 🐯, banlieue de Buenos Aires connue pour ses canaux où nous serons ravis de découvrir un petit hôtel caché dont la piscine à débordement ne sera occupée que par un couple d’acrobates du Cirque Plume. Ils sont adorables avec les enfants. C’est toujours très chouette de discuter avec ces gens dont le métier est leur passion. Je suis toujours très curieuse et intriguée. J’en arrive indéniablement toujours au même constat que le talent se conjugue avec simplicité et humilité. Xavier et Pénélope ont de la classe. Cette classe qu’ont ces gens qui sortent de l’ordinaire et dont le talent vous illumine telle une auréole autour d’eux. 

Nous irons les admirer dès notre retour.

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J’avais consacré un budget bien conséquent à un moment fort du voyage que j’attendais impatiemment. Il s’agit de vivre avec des gauchos dans un ranch pendant une bonne semaine et de renouer avec ma passion pour les chevaux qui ne m’a pas quitté de l’enfance. Alors pour ceux qui ne connaissent pas le gaucho, il s’agit du gardien de troupeaux dans la pampa sud américaine, un cavalier hors pair qui dresse les chevaux, le cowboy d’Argentine. Il a de la gueule non? J’adore. 

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Ne trouvant pas un ranch accessible financièrement, je me fais conseiller par une argentine (merci Vincent pour ton contact!) qui me suggère de rechercher aux alentours de San Antonio de Areco, une ville se situant à environ 80kms au Nord Ouest de Buenos Aires. Je jetterai mon dévolu sur El Raucho Eco Guest House. Ca ne sonne pas très traditionnel mais le visage des propriétaires m’inspire confiance. Nous ne savons pas vraiment où nous mettons les pieds. Une seule chose est sûre : nous serons au vert, sans wifi ni 3G et nous monterons à cheval tous les jours. C’est parti! Nous prenons le bus jusque San Antonio de Areco et Matteo viendra nous chercher en 4*4 car la route en terre n’est pas praticable avec les pluies torrentielles récentes.

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Le trajet dure environ 45 minutes et c’est un vrai champs de guerre. On sent que Matteo maîtrise parfaitement ce terrain miné qui nous donne comme un petit aperçu du Paris Dakar. Il reste concentré. La discussion est cordiale et superficielle. 

Puis, nous passerons deux barrières entre deux vastes champs de soja; un long chemin en terre nous mène droit vers une petite forêt artificielle. Nous avançons doucement vers celle-ci. Dès que nous arrivons à son niveau, nous apercevons le mirage d’une campagne maîtrisée avec un tel raffinement et qui garde malgré tout l’intégralité de son authenticité. 

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Nous sommes tout de suite conquis. 

Les enfants sautent de la jeep excités et Simba, une jeune et heureuse Colley vient nous accueillir avec un de ses chiots que nous nommerons de manière très originale “chiechienne”. Deux petits chatons s’enfuient. Ils ont à peine 2 mois. Les chevaux galopent on dirait presque librement. La bâtisse est vieille et pleine de charme. Le jardin est élaboré mais sans prétention. 

Nous rencontrons très vite la jolie Mercedes qui est juste à l’image de ce lieu. Superbe, une classe naturelle avec une pointe de sophistication. Elle me plaît tout de suite beaucoup avec son regard franc et son sourire qui s’étire merveilleusement jusqu’aux oreilles. On dirait Meryl Streep dans Out of Africa.

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Cette vieille estancia a complètement été retapée par cet attachant couple Matteo (italien) et Mercedes (argentine) dont le père est le propriétaire. Ils nous expliqueront qu’elle était à l’abandon. Ils détailleront l’ensemble des péripéties auxquelles ils ont été confrontés dans sa réhabilitation. Ce ranch est écologique: l’eau vient exclusivement du moulin du jardin, l’énergie est entièrement solaire, le jardin a été agencé pour maintenir une biodiversité, et l’ensemble des matériaux utilisés dans la restauration de la bâtisse sont principalement recyclés. Matteo nous expliquera dans les moindres détails comment il a réussi à faire pousser ses succulentes tomates auxquelles je rêve encore aujourd’hui avec nostalgie, ses courgettes, ses carottes géantes etc…. 

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Nous passerons une semaine inoubliable où le rire et le partage seront de guise. Le lien se crée tout de suite, naturellement, sans artifice, sans jugement. Les enfants iront récolter les savoureux légumes avec Matteo dans son potager.

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Nous passerons beaucoup de temps dans la cuisine à échanger des recettes ainsi que nos récits de voyage. Matteo est un fabuleux chef qui cuisine simplement avec une influence italienne bien sûr mais qui sait également manier avec dextérité les mélanges orientaux et argentins avec des produits d’une qualité rare. Nous dégusterons un asado traditionnel tel que les argentins le pratiquent le dimanche en famille. Il nous enseignera cet art. Le rituel commence en faisant un feu. Le feu se trouve à  un endroit spécifique car de là  il sera extrait la braise qui sert à  la cuisson. L’asado se fait toujours à  la braise et non à  la flamme. La braise est répartie sous la grille sur laquelle sont placés les pièces de viande entières. Cette cuisson douce permet une cuisson où le gras va s’infiltrer dans la chair, ainsi la viande ne sera pas ni saisie, ni brûlée, ni desséchée. Suivant la taille et le type de pièces la cuisson dure entre 2 et 3 heures. L’asador rajoute au fur et à  mesure des braises de manière à  ce que la distribution de la chaleur se fasse en fonction de chaque pièce de viande, tout un art. Miam!

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Tous les soirs , au coucher du soleil, nous chevaucherons la pampa au milieu des vaches et le long des rivières. Errol enfilera sa tenue de John Wayne avec fierté et galopera vaillamment tous les jours sur son adorable monture, Picasso. Fier mon homme. Il aura surmonté sa peur très rationnelle quand on y pense de cet animal si fort et puissant mais ami docile de l’homme. 

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Les enfants joueront avec tous ces animaux en liberté. Nous nous relâchons avec bonheur et nous dormirons des heures, des heures et des heures. Peut-être avions nous besoin de recharger nos batteries. Cette semaine fut un peu comme une semaine de vacances pour nous finalement 🙂 même si j’ai honte de poser ces mots les uns après les autres noir sur blanc, ils sonnent justes pour le voyageur.

Nous sommes heureux et honorés d’avoir rencontré cette nouvelle génération de gauchos devenus ecogauchos! Longue vie à El Raucho!

Sinoun

 

Salta, le coup de la panne!

Ah l’Argentine, le pays d’Evita, des gauchos et de Maradona! Ok c’est vite résumé! Des asados, des empanadas, de la bife de chorizo, du maté et del vino tinto! Là c’est bon!

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Notre premier jour en Argentine ne fait pas parti de nos meilleurs souvenirs puisque nous restons bloqué près de 8 heures à la frontière, eh oui, ce jour là, il fallait être un lama pour passer plus rapidement!

En même temps, cela aurait pu être pire, le chauffeur nous avait annoncé la couleur: « hier (premier jour d’ouverture de la frontière depuis 10 jours), un car est arrivé à 13h et il est reparti à 10 heures le lendemain matin, sans que les passagers puissent avoir le droit de sortir… »

Nous passons donc la frontière à 17h, heure à laquelle nous étions censé arriver dans notre famille Airbnb…Sans moyen de les contacter pendant de longues heures, nous nous imaginons déjà dormir à la gare routière… Après avoir traversé la pampa, nous les prévenons de notre arrivée tardive… Caro, qui restera à moitié éveillée, nous ouvrira sa porte à 2h du matin, adorable!

Le lendemain, Rocky, le labrador, nous saute dessus avec quelques enchaînements et nous prenons le petit déjeuner avec Caro, Claudio et leurs 2 enfants Sophie et Santiago, du même âge que les nôtres. Leur maison, la piscine en plus, nous rappelle notre vie à Fontenay-sous-Bois!

Claudio, qui est guide dans la région, nous prodigue pleins d’itinéraires et de bons plans dans les environs.

Sur les conseils d’un couple de voyageurs, nous nous rendons dans une petite agence de location de voiture pour attaquer notre périple! « Si, la voiture est neuve, elle date d’Avril 2016 ». Nous négocions le prix à 800 pesos argentins par jour. Je dois passer la récupérer demain dimanche.

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Nous flânons sur la place du 9 juillet, date de l’indépendance de l’Argentine (en 1816). Des jeunes font du break dance sur du hip hop, nous visitons le MAAM de Salta qui est consacré aux momies retrouvées sur le volcan Llullaillaco (6740 m), plus exactement trois enfants Incas accompagnés de leurs objets funéraires. Dans le cadre des rituels et sacrifices, les Incas offraient ce qu’ils possédaient de mieux afin d’être récompensés en conséquence. La vie des enfants et leurs biens mortuaires constituaient la plus grande offrande.

Un des rituels les plus importants était la Capacocha signifiant « obligation royale » en langue Quechua. Ce dernier avait lieu pendant le mois dédié à la récolte ou bien lors d’un événement particulier, comme la mort d’un empereur Inca. Des quatre coins de l’Empire, des villages envoyaient un ou plusieurs enfants à Cusco (la capitale Inca), y compris des enfants de dirigeants, choisis pour leur beauté et leur perfection physique. Les incas se réunissaient sur la place principale où les prêtres et l’empereur célébraient des mariages symboliques entre les enfants afin de renforcer les liens sociaux sur le territoire Inca. Suite à cette célébration, les enfants retournaient dans leur village. Le pèlerinage pouvait durer des semaines voir des mois selon la distance, et à leur arrivée, ils étaient acclamés. L’enfant élu était ensuite habillé de ses plus beaux vêtements, puis on lui donnait à boire de la Chicha (alcool de maïs). Une fois endormi, il était enterré en haut du volcan. Selon la croyance Inca, les enfants ne mourraient pas mais rejoignaient les ancêtres qui protégeaient les villages du haut des montagnes. Les vies remises aux mains des divinités étaient rétribuées en santé et prospérité. Elles aidaient aussi à resserrer les liens entre le centre de l’Etat et les régions les plus éloignées, et également entre les hommes et les dieux.

Ce musée donne vraiment un aperçu sans égal de la culture inca. Cela se passait il y a 500 ans, pas si loin quand on y pense…

Nous sortons de ce musée qui ne nous laisse pas indifférent, Lucas nous dit qu’à cause de nous, il va faire des cauchemars…mais qu’en regardant un dessin animé sur l’ipad ce soir avant de se coucher, il pourra peut être s’en remettre…Hummm…hummm…

Le soir, c’est la Casina del Molino qui nous attend. Una « peña », un restaurant où l’on peut écouter de la musique folklorique, sous la forme de boeuf impromptu. Plusieurs musiciens sont répartis dans le restaurant et tout le monde participe, l’ambiance est chaleureuse et l’on se régale d’un asado, comme dirait quelqu’un, la viande est « vuelta-vuelta » ça fond sous la dent, la fourchette n’a même pas le temps de comprendre ce qui lui arrive!

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Le lendemain, je pars chercher notre voiture. 112.000 bornes au compteur, un rétro HS, tous les côtés entièrement fait, une portière anormalement entrouverte et un pneu limite limite…Pourtant, Sinoun n’a jamais conduit cette voiture…Nous sommes dimanche, tout est fermé, nous avons payé en cash, je prend la caisse. Pour une fois, je ne cracherai pas sur notre clio campus 1.2 L…

Direction le nord de Salta, le village d’Iluja (je vous le dis tout de suite, nous ne le verrons pas!) pour redescendre ensuite sur Tilcara où nous avons réservé notre nuit sur Airbnb.

La route est superbe, à l’exception des barrages de police tous les 3 km. Montagneuse, verte, elle serpente telle une route à travers une jungle qui nous rappelle l’Amazonie. Plusieurs fois, des chevaux sont en plein milieu de la route! Même pas peur!

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Nous nous arrêtons pour déjeuner à La Cienaga, au bord d’un lac entouré de ses vallées luxuriante de végétation. Aucun touristes mais de nombreuses familles argentines en vacances. Le restaurant est immense, grouille de partout et nous réussissons à nous assoir sur l’une des quelques tables en terrasse, je dirais même la meilleure table, qui donne directement sur le lac. Oui nous avons de la chance! mais elle nous quittera malheureusement pour quelques jours, 3 exactement…

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Après avoir dégusté un poisson grillé sorti un peu plus tôt du lac, nous repartons difficilement, je m’y reprendrai à 4 fois avant que la voiture démarre…

Nous roulons quelques heures et après avoir passé la ville de Volcan, une fois n’est pas coutume, Manon demande à s’arrêter pour aller aux toilettes, sur le bord de la route. La voiture ne démarrera plus. Constat: la batterie est morte…le moteur est également en surchauffe… Avec une barre de réseau, je tente d’expliquer la situation à notre loueur qui nous indique qu’il ne pourra pas nous envoyer quelqu’un aujourd’hui, que nous devons nous débrouiller par nous même pour rejoindre Tilcara et que nous pourrons peut être avoir une nouvelle voiture demain… La loose…

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Nous levons la main en signe de stop et la première voiture s’arrête. Deux messieurs d’un certain âge, qui, après avoir tenté de réparer la voiture, de trouver une meilleure solution avec notre loueur, changeront de route pour nous déposer à notre logement, que nous trouverons d’ailleurs grâce à leur aide, en toquant à plusieurs portes pour retrouver notre hôte, photo à l’appui, en empruntant un chemin de terre à la limite du praticable.

Itati, chez qui nous logeons, nous accueillera avec la même générosité, en récupérant les clés de notre nouvelle voiture à 2h du mat, quand nous dormirons à poings fermés, alors que notre loueur nous avait dit qu’elle était censée arriver à 20h…La voiture que nous récupérons est en meilleur état, c’est à dire qu’elle à 10000 km de moins que l’autre, tout juste la barre des 100.000! et la portière passager se ferme entièrement! Yeah…

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Direction Cachi, au Sud de Salta. Après plusieurs heures de route, le ciel devient gris, puis noirâtre, puis viens la pluie, le déluge… la différence de température rempli la voiture de buée, et la ventilation côté pare-brise ne fonctionne pas… Sur cette route montagneuse, les essuis glace tournent à plein régime, nous ne voyons plus rien et nous sommes forcés de nous arrêter en plein milieu…Heureusement, la pluie cesse, nous franchissons un col sur une route devenue caillouteuse, où l’on croise une voiture par heure, en plein brouillard, le tonnerre gronde, nous ne voyons pas à 3 mètres et on n’est pas rassuré…Nous arriverons à Cachi épuisés.

Direction Cafayate et ses estancias. Ce jour là, après les fortes pluies, nous resterons embourbés sur un chemin puis nous crèverons quelques heures plus tard pour que la journée soit complète! Encore une fois, et très rapidement, des argentins s’arrêteront pour nous prêter main forte. Heureusement, nous nous réconforterons par une visite de l’estancia El Esteco, ponctuée par une dégustation de vins et par un saut dans la superbe piscine de l’hôtel adjacent dans lequel nous nous ferons passer pour des clients, avec une stratégie « on y va deux par deux » pour ne pas se faire repérer, sous le commandement (et l’idée) de Sinoun 😉 La technique fonctionnera à merveille!

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Retour à Salta le lendemain. Après avoir fait une blague (de mauvais goût je l’admet) en disant qu’il nous manquait plus qu’un petit accident pour avoir la totale, Sinoun aura les yeux rivés sur le compteur et ne manquera pas de me signaler (à sa manière) toutes les fois où l’aiguille dépassera les 50 sur une route pourtant limitée à 80 😉

Bye bye Salta, on s’en souviendra. Direction la capitale!

Errol

Déluge et glissement de terrain à San Pedro de Atacama…

Bon bon je vous rassure tout de suite, tout va bien. J’ai juste essayer de faire un peu de buzz comme nos chers journalistes et je fais toujours un peu comme eux en vous distordant la réalité qui est bien loin de ce titre tapageur. 

Alors, nous arrivons à San Pedro de Atacama qui est une petite ville au Chili toujours au milieu de notre désert chéri (enfin je parle pour moi car Errol ne partage pas du tout cette même passion) et ce village est tout en terre. Ca donne ça. Un peu d’histoire.

SPA est situé en plein désert d’Atacama dans la deuxième région dans le Nord du Chili. Le village existe depuis bien avant l’ère inca alors qu’il était occupé par les peuples Atacama qui y développèrent une civilisation avancée. Le ciel étoilé y est particulièrement magnifique et des voyageurs du monde entier viennent en ce lieu uniquement pour le contempler. 

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La ville est très touristique et j’avoue que ça enlève un peu de son charme. Même si enfin, on n’a plus l’impression d’avoir 80 ans et de ne pas être au bout de notre vie au bout de 100m de marche. Il fait beau et super chaud , mais il pleut encore et toujours. C’est quand même une ville où quand il pleut les gens sortent de là ou ils se trouvent, peu importe où, les bras grands ouverts afin d’accueillir le dieu de la pluie. Il pleut donc 4-5 jours par an à SPA et nous aurons le privilège d’avoir de la pluie toute la semaine. 😳

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Nous rencontrons une jeune française, très raffinée, intelligente, pétillante qui nous raconte qu’elle a un projet autour de la harpe. Elle voyage avec sa harpe en carton, prototype (superbe d’ailleurs) et travaille autour des berceuses d’ethnies minoritaires. De fil en aiguille, on s’aperçoit qu’elle est la nièce de Benoit Duchateau, le fondateur de Krousar Thmei, une association au Cambodge que mes parents soutiennent et connaissent très bien. Que le monde est petit!

Nous louons une voiture et visitons les différentes attractions des environs de la ville,  la vallée de la lune, les thermes de puritama, les geysers del tatio, les pierres rouges, la lagune miscanti, le mirador du diable… Ils sont forts ces chiliens en marketing ! Mais il est vrai que tous ces paysages sont dingues. 

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C’est très beau et heureusement, nous visiterons tout cela par nos propres moyens même si nous avons quelques frayeurs en nous baladant au milieu de nul part. En effet, pris dans des orages terribles et des éclairs vraiment impressionnants, nous rebrousserons chemin à plusieurs reprises.

Nous logeons dans une auberge de jeunesse où il y a des feux de joie à partir de 20 heures et happy hours de 20h à 4 h du matin je crois … enfin je ne suis plus très sûre. Lucas participera à allumer le feu tous les soirs et nous fera des crises pour aller se coucher:”mais pourquoi moi je dois aller me coucher pendant que vous vous allez faire la fête vous? C’est pas juste! Moi aussi je veux faire la fête!”

Ca commence bien…

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Sachant qu’il y a eu un éboulement du côté argentin, la frontière est fermée et nous resterons donc une semaine. Nous sympathisons avec les volontaires de l’auberge et nous jetons notre dévolu sur une petite argentine, Maida à défaut de Madai qui gardera les enfants deux après-midi. Yes! Il n’est vraiment pas évident de trouver des personnes de confiance qui puissent garder les enfants de temps à autre. Nous ferons une sortie en vélo dans la quebrada du diable et nous apprécierons vraiment ce moment passé à deux. 

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Je me fais une joie, que dis-je, je trépigne complètement à l’idée de me faire une randonnée à cheval à galoper dans le désert, le fameux, le seul! J’arrive à convaincre Errol qui me suit timidement car il ne garde pas de souvenir éloquent de nos dernières sorties équestres. Ce jour là, comme les autres d’ailleurs, l’orage fera des siennes et notre rodéo sera annulé ! Quelle déception ! On jouera aux cowboys et aux indiens une autre fois donc. 

Nous sommes libérés et pouvons enfin quitter SPA pour l’Argentine. La frontière vient de réouvrir ses portes. Nous y resterons bloqués pendant 8 heures. Les enfants seront au top. Déjà qu’ils étaient tout mimis au début du voyage, ils s’habituent à tous ces aléas et sont vraiment chouettes. On est fier ! 

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Nous sommes tellement heureux de vivre cette expérience forte ensemble en famille! Les enfants regorgent de ressources que nous n’imaginions pas et une fois de plus, je vais faire ma mère juive, selon Errol en les qualifiant de flexibles, gais, généreux, drôles, adaptables , sociables, curieux et j’en passe ! Quel bonheur de vous avoir comme enfants  Lucas et Manon 👶🏽  

On a marché sur la lune!

Sinoun

Uyuni ou le désert qui rend euphorique!

Ç’est une étape que nous attendons de pied ferme. C’est un rêve qui devient réalité. Le salar d’Uyuni. Un endroit unique, féerique, sorti du temps.

Nous atterrissons de nuit de La Paz à Uyuni et déjà, j’aperçois la lune et sa jumelle devant lesquelles je m’émerveille. Je n’ai pas tout de suite compris mais nous sommes en pleine saison des pluies et le ciel se reflète entièrement dans ce désert infini.

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Nous fuyons cette saison des pluies, ce qui écourtera d’ailleurs notre découverte de la Bolivie à mon grand regret. Mais c’est cette même saison des pluies qui nous ravira au salar et ça, on ne le savait pas . 

Nous passerons 3 jours pleins et deux nuits dans ce parc naturel fantastique qui regorge de beaucoup d’autres joyaux. 

Après avoir passé une nuit dans un motel douteux avec des puces de lit, super cher en plus, à Uyuni, ville western au milieu du désert, nous montons tous les 4 dans une énorme jeep avec un jeune couple de hollandais qui ne cachent pas leur joie quand ils découvrent leurs colocataires pendant ces quelques jours. Ç’est toujours un peu, qui va se taper la famille????  

J’ai 20 ans et je retrouve cette sensation d’aventures, de découvertes faites de rencontres intenses et éphémères dans une ambiance festive et souvent, ne nous le cachons pas, alcoolisée. Mais cette fois-ci, ce sera avec nos deux fabuleux bambins. 

Nous serons 3 jeeps à nous suivre pendant toute la durée du périple. 

Luis , notre guide, chauffeur ne déroge pas à la règle et est plutôt sobre voire solennel, il parle peu. Il est tout petit mais il fonce sur ce terrain hostile. D’ailleurs tellement hostile, qu’après quelques heures nous nous embourbons. Nous sommes coincés. Manon reste dans la voiture avec Sanna et Michael, hilare, quant à Lulu, il a peur que nous restions coincés là au milieu de nul part pour l’éternité. 

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Ho hisse, ho hisse , on finit par y arriver et par sortir de ce fossé ! Ouf ! Changement de roue crevée et ç’est reparti. Direction les locomotives anglaises datant des années 30 qui transportaient l’argent exploité dans les minerais aux alentours et qui ont été laissées à l’abandon au beau milieu du désert au profit des camions.

Ce paysage est complètement daliesque. J’adore !

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Le salar représente 1/3 des réserves de lithium de la planète grâce à la disparition du lac préhistorique Tauca qui a donné naissance à la croûte de sel. Il est prévu dans 5 ans de construire une ville dédiée à l’exploitation du lithium, à cet endroit même.

Nous ressautons dans notre jeep et c’est parti pour de nouvelles aventures. 

Les paysages oscillent entre désert, roches qui datent de la préhistoire, lacs remplis de flamands roses, lagunes, volcans … Nous nous émerveillons sans cesse. 

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Au fur et à mesure des haltes, nous faisons connaissance avec le reste du groupe qui est juste top! Deux anglaises de 18 ans en mode Thelma et Louise, deux potes danois qui font le poirier au bout des falaises, complètement siphonnés du carafon, un couple de suisse polyglotte super sympa et rencontré auparavant au Machu Picchu, un solitaire suisse, réservé, mais qui gagne à être connu pour lequel Lucas développera une passion que l’on ne pourra qualifier de réciproque mais il restera poli et cordial. J’ai une théorie comme quoi les QI supérieurement élevés se reconnaissent entre eux et s’attirent. Non? Bon ça va, ça va. Je ne suis qu’une simple maman après tout. Bref, une réelle alchimie s’est opérée dans ce groupe aux multiples nationalités et on a entamé une franche rigolade qui ne s’est pas arrêtée. 

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Puis, les dunes disparaissent, les roches aussi, la faune et la flore deviennent inexistants, c’est plat, plat, plat, à n’en plus finir. Je me retourne, toujours plat. Du plat à perte de vue. C’est une première et c’est dingue et surtout quand ce plat reflète le ciel! 

Wouaouuuuuu! 

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Je me sens un peu comme dans une soirée mousse. Mon côté enfantin reprend le dessus et j’ai juste envie de sauter comme une puce. C’est d’ailleurs ce que je fais en enfilant mon costume de maman parfaite qui joue et saute dans les flaques avec ses enfants. 

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On s’éclate, on court, on fait la course, on saute puis, nous vivrons un petit drame familial au milieu de ce paysage époustouflant …. Lucas s’en va, Manon le suit en pleurant, Errol suit Lucas puis je suivrai Errol! On n’épiloguera pas sur le sujet et j’avoue ne plus vraiment me souvenir de l’épicentre de ce drame. 

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Nos amis hollandais seront coopératifs et charmants comme tout du long de notre voyage. 

Nous arrivons dans notre hôtel au détour d’un volcan et nous jouerons au foot avec David, Edwin et Roberto ( 5,7 et 9 ans ) . Puis nous coucherons les enfants et nous festoierons! 

Le lendemain, c’est dur dur mais nous posons nos fesses dans une voiture. Ca ira. La journée sera ponctuée de nombreux volcans, de lacs, de flamands roses. Nous déjeunons au milieu du désert. L’après midi nous montons jusqu’à plus de 5000 mètres et observons les geysers. Le soir, nous nous baignons en famille dans des sources d’eau chaude au coucher du soleil. Un moment à part. Puis nous irons sagement nous coucher pendant que le reste du groupe fera la fête jusque 3 heures du mat, peu frais…

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Le dernier jour, nous croisons nos amis Les Palathéo en pleine région sud Lipez. C’est dingue. 

Finalement le monde est petit pour les personnes qui voyagent pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Nous nous donnons rendez-vous à Iguazu. 

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Voici la fin d’une page qui se tourne , nous nous disons tous au revoir difficilement. Nos chemins se quittent mais c’était fort de vivre ces quelques jours ensemble. 

Nous prenons le bus pour le Chili, San Pedro de Atacama.

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Adieu Uyuni mais aussi le froid, le vent, l’altitude et la pluie ? 

On vous embrasse !

 Sinoun.

Se mettre à la Paz!

La Paz est un grand amphithéâtre construit sur la montagne, la ville se situe à 3700 m d’altitude avec des points culminants à 5000 m pour les quartiers très pauvres del Alto au Nord de la ville. La ville compte 2 millions d’habitants, beaucoup de voitures et parfois même des voitures très spéciales!

Nous arrivons à notre Bed&Breakfast, j’ai eu l’info un peu plus tôt par notre chauffeur de bus que La Paz accueille le départ de la 7ème étape du Dakar ;), je me renseigne à la réception du B&B et l’on m’indique que le départ commence demain à 4h30 avec les motos…Ok, j’y serai!

Je m’éclipse à 4h du mat, direction le Dakar! Quelques passionnés sont au bord de la route, les motos passent une à une, quel trip cela doit être de se faire une étape La Paz – Uyuni en moto!

La Paz est l’occasion de se poser un peu, de faire du sport, nous irons chacun à notre tour, Sinoun et moi dans une salle de sport dernier cri, cela sera d’ailleurs gratuit pour elle et payant pour moi!

Les enfants profitent d’un square à côté de notre B&B pour tester les aires de jeux boliviennes et tentent de baragouiner quelques mots en espagnol avec les copains. L’espagnol est au programme de Lulu cette année!

Et bien sûr, nous prenons le téléphérique, sans les skis, pour admirer la ville.

Cet intermède urbain nous à fait du bien. Direction Uyuni et son désert de sel!

Ci-dessous, ce que nous avons dû ingurgiter pour éliminer l’heure de sport 😉 Si si!

Errol

Copa, Copabanana!

Quel plaisir de retrouver un peu de confort à Copabanana, comme l’appelle les enfants. Nous venons d’arriver et déjà nous nous sentons comme dans une bulle, un havre de paix. Nous dégustons une truite sortie tout droit du lac Titicaca dans la rue avec de nombreux boliviens. Cette petite dame qui de manière indéniable remporte un franc succès, propose 2 plats (une omelette de ce fromage caoutchouteux dont je raffole sur un lit de riz avec une petite sauce concassée de tomates et d’oignons ou une truite agrémentée des mêmes accompagnements). Nous nous régalons avec nos gros sacs sur le dos et je mange avec les doigts. Les enfants ne tardent pas à en faire de même. Errol restera digne, un être évolué.

L’hôtel la Cupula est un peu plus haut. Nous grimpons sans trop grande difficulté car nous sommes maintenant bien rodés avec l’altitude. Copacabana est à 3900m d’altitude. Les enfants se disputent, ils hurlent. Ca commence bien pour négocier une chambre. Nous découvrons un petit jardin bien aménagé avec une petite maison en bois, deux alpagas assez costauds, un cochon ainsi que quelques chiens et chats qui sont les joyeux habitants de cet endroit qui est gai, léger et drôle. Il reste seulement une suite avec 2 lits double. Banco ! Les constructions sont toutes en rondeurs et culminent juste au dessus du lac qui est tout de même mystique, ne serait ce que par son nom. La légende dit que le premier roi inca serait sorti des eaux du lac. Nous sautons de joie lorsque nous découvrons cette suite propre, spacieuse, avec sa douche et ses toilettes que nous ne partagerons pas !! Non, non, non! Des toilettes rien que pour nous. Quel luxe!

Nous restons là dans les hamacs, au soleil (ça faisait longtemps que nous attendions ce soleil car nous sommes en pleine saison des pluies et nous avons plutôt froid depuis le  début du voyage… ) , nous nous dévêtons et nous nous endormons. 

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Cette halte sera faite de douceur, de lenteur, nous prenons notre temps, nous paressons. Nous irons à la plage avec les enfants, pédalo and co. Manon gagnera encore au Uno contre des garçons boliviens d’environ 10 ans sur la plage! On rira bien ! Ç est fou comme le Uno est universel et plait au plus grand nombre ! 

Nous boirons des petites caipi et les enfants du coca , la déchéance totale. 

Manon se fera littéralement poursuivre par un alpaga super imposant qui lui sautera dessus en l’écrasant d’un coup d’un seul, comme une crêpe. Elle sera sonnée et pétrifiée. Je volerai à son secours. Il ne voulait en réalité que jouer avec elle, comme il en a l’habitude avec les petits chiens de l’hôtel. 

La patron nous régalera de succulentes glaces afin nous remettre de nos émotions. 

Nous retournons le voir et le caresser. Ca y est nous avons fait la paix.! 

Quelques jours passent. Nous nous rendons sur l’île la Isla del sol qui est une petite parenthèse enchantée sous la pluie ! Nous nous lançons pour une randonnée de 10 kms traversant l’île du nord au sud. Je raconte la vie de la famille aux enfants , leurs naissances, les anecdotes de lorsqu’ils étaient bébés afin de les tenir en haleine ! Ca marche du tonnerre ! Ils en redemandent…

Lucas va courir sur la caillasse et faire un vol plané assez impressionnant d’ailleurs. il pleurera un peu et très vite, un petit bolivien d’environ 6 ans se précipitera vers lui et lui donnera son Bateau en papier qu’il tenait dans les mains afin de le réconforter. Ce geste sans sourciller, sans aucune hésitation, nous laissera tous tous bouche bée. Lucas lui tendra sa grue en origami en retour… Ces instants furtifs restent gravés dans notre mémoire et nous réchauffent le coeur.C’est un peu gnangnan mais tellement vrai.

Lucas adore l’origami qui occupe une place importante dans notre voyage (on ne le savait d’ailleurs pas aussi piqué). Lucas nouera souvent le contact avec de nombreuses personnes par ce biais là. C’est chouette. Le petit est ravi et montre fièrement sa grue à sa maman. 

La nuit sera fraiche dans un “hôtel” sans eau courante, sans électricité mais malgré tout douillet avec ses petits lits sculptés en bois et faits main, ses couvertures en alpaga tissées et colorées. Nous nous blottirons les uns contre les autres et écouteront le tonnerre se déchaîner et la pluie déferler avec fougue.  Nous nous endormons, grelotant, bercés par ce chaos extérieur.   

Cette île est belle et authentique. les boliviens ne sont pas particulièrement avenants , ils sourient peu, ne se saluent pas mais je ne sais pas pourquoi, j’ai un vrai coup de cœur pour ce pays et ses habitants que je découvre pourtant à peine. On sent une vraie tradition encore ancrée. 

Hâte de découvrir davantage le pays. Direction La Paz. 

Sinoun

La montagne arc en ciel, avis de tempête…

Mais qui a eu cette merveilleuse idée d’aller voir la Montaña Arco Iris!? Hmmm? On ne sait plus! Il s’agit d’un treck de 4 heures, avec un départ à  4200 mètres pour rallier le sommet à Vinicuña, à 5000 mètres d’altitude! Oui, le guide nous avait bien confirmé que l’on pouvait y aller avec les enfants! « Et surtout n’oubliez pas votre poncho a t’il dit » Ok, j’aurais rajouté et vos gants, vos bonnets, vos écharpes et bouteilles d’oxygène! Et si par hasard vous avez des skis, prenez les aussi, on ne sait jamais!

Bref, on se lève à 3h00 pour prendre notre mini bus, on est dans la moyenne d’âge (en prenant en compte l’âge des enfants…) Début de l’ascension à 8h00, les enfants feront l’ascension à cheval, quand même! Avec les parents qu’elle a, je crois que parfois Manon serait bien partante pour rentrer à Fontenay-sous-Bois avant l’heure… On est à 4200 m mais le soleil tape, on est vite en t-shirt, ce petit treck s’annonce sous de bonnes auspices.

La montaña colorada ou arco iris est une montagne aux multiples couleurs, entièrement naturelles,  le rouge grâce à l’oxyde de fer, le vert grâce au sulfate de cuivre ou le jaune grâce au souffre. C’est à dire que cela ressemble à cela sur les encarts des agences de tourisme.

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C’est un circuit touristique très récent, ce qui en fait un site encore bien préservé. Pour combien de temps? Je ne vous explique pas le nombre de fois ou j’ai aperçu des personnes jeter des déchets  (non dégradables bien entendu), je pense d’ailleurs qu’à un moment je vais perdre mon sang froid…

Donc, notre berger à qui nous avons loué le cheval pour la montée s’appelle Mercedes! Il tient les rennes et on le suit au pas de course pour rester au contact des enfants. J’essaye de pratiquer mon espagnol et lui demande s’il habite dans le coin. « Si aqui, un poco mas alto. Ah y cuantos habitantes viven aqui?  Siete habitantes. Siete cientos habitantes? No siete habitantes!” Hmmm ok. Je lui ai aussi demandé si ses parents aimaient bien les Mercedes mais je crois qu’il ne m’a pas compris…

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Donc, cette montée se passe bien.  La montagne ça vous gagne! Mais le temps peut être vite changeant et en tant que responsable logistique je me sens vraiment stupide de ne pas avoir pensé à prendre des vêtements plus chauds, surtout pour les enfants. Sans doute l’habitude d’être au soleil depuis le début du voyage. La Manouche commence à avoir froid, elle pleure et presque arrivée au sommet, Sinoun, affolée, se dévoue pour redescendre avec elle. Je continue avec mon Lulu qui est plus que motivé!

Nous arrivons au sommet, couvert de brume.

Diplômé ès-météo, deux roues oblige, j’aperçois la pluie au loin et presse Lucas pour redescendre. Sauf que ce n’est pas de la pluie mais de la grêle… Lucas a encore la lucidité de me demander comment se forme la grêle. On regardera sur Wikipédia, on se dépêche d’aller retrouver Mercedes qui nous attend plus bas, les chevaux ne pouvant pas accéder au sommet.

La grêle se fait plus forte, fouette le visage, le paysage se transforme et devient blanc en un rien de temps, le cheval sur lequel se trouve Lucas glisse et tombe à terre juste à côté des pierres, Lucas n’a rien, on le remet en selle mais il a peur. Il a froid aux mains, les miennes virent au bleu, il pleure, il est glacé. Je tente de le rassurer mais je sais qu’il reste encore deux heures de descente et que cela va être “chaud”… Mercedes lui passe l’un de ses vêtements, on est tous les deux vigilants et on surveille de nos quatre yeux le cheval. Mercedes nous indique qu’il y a une petite maison dans laquelle nous pourrons nous arrêter à une heure de route, je le fais savoir à Lucas (en divisant le temps par 2, oui, Sinoun a déteint sur moi ;)). La « maison » est en vue, Lucas se calme, la grêle s’atténue. Mercedes nous fait entrer dans cette petite bicoque qui ne doit pas faire plus de 20 m2, il déplace les deux marmites sur le feu pour que l’on puisse réchauffer nos mains. Un jeune enfant enveloppé dans des couvertures grelotte et sa maman lui donne des cuillères à café d’un bouillon qui semble salvateur. Une vieille dame épluche des légumes et trois enfants se chamaillent. Mercedes nous offre du thé et je comprends que nous sommes chez lui. Il demande à son fils aîné de donner à Lucas les vêtements qu’il porte sur lui pour le reste de la route. Je refuse en le remerciant vivement en lui indiquant que son fils va avoir froid aussi. Comment ne pas être ému devant tant de générosité, si rare dans nos contrées urbaines. Nous sommes trempés, la boue recouvre nos chaussures mais nous touchons au but. Nous sommes heureux de retrouver notre mini-bus pour se mettre au chaud. Je donnerai à Mercedes tous les soles que j’aurais sur moi pour le remercier de sa gentillesse et de sa bienveillance pour Lucas.

Bye bye Péru!

Les Lumas partent en Bolivie avec un peu d’avance sur le programme!

Errol

Amazonie

Nous venons de rentrer de nos 4 jours en Amazonie et je dois bien avouer que c’est le cœur lourd et la gorge nouée que j’écris ces quelques lignes . Nous y serions bien restés quelques jours de plus.

Direction le parc de Manu, situé dans les forêts pluvieuses des départements de Cusco et de Madré de Dios. Il  a été déclaré patrimoine culturel de l’humanité  en 1987 par l’Unesco car il referme la plus grande biodiversité biologique de la planète. Waouh!!!

Nous entamons notre périple en bus depuis Cusco avec 3 californiennes et avec l’équipe , Ronald notre guide , Nora notre cuisinière, Pascual notre chauffeur. C’est une vraie  expédition. Nora s’arrêtera sur la route afin de négocier du pain, de la viande, des fruits et des légumes pour notre périple.  Nous goûtons le pain de Cusco qui se mange aisément seul, qui est légèrement brioché et sucré dont les enfants raffolent.

Le voyage sera long puisqu’il prendra environ 12 heures. Nous nous arrêtons dans un petit village typique, Paucartambo, où tous les ans en juillet tient place un festival de danse traditionnelle. Le guide nous explique que chaque ville a ses propres danses, histoires. Les danseurs portent des masques, ce qui leur permet de se désinhiber.

Nous visitons un petit musée sur l’Amazonie, ses tribus, ses mystères, sa magie ! Ronald nous confie qu’il a consommé à deux reprises de l’Hayahuasca et que son esprit a communié avec la nature. Que cette expérience est extraordinaire et qu’elle nous ouvre les yeux sur le monde, sur nous mêmes. Quand on demande aux chamanes amazoniens la façon dont  ils ont découvert tous les bienfaits de  ces plantes médicinales, ils répondent à l’unanimité,  grâce aux esprits, aux entités de la forêt qui nous ont menés à ces connaissances, grâce à  la prise d’Hayahuasca.

J’avoue que ce mélange me fascine et que bizarrement mes rencontres me mènent inlassablement vers ce voyage spirituel. Il paraît qu’il vous emmène vers ce que vous voulez réellement au fond de vous. Il révèle tout votre être face à la terre, la vie, le monde, la nature dont nous faisons partie intégrante. Comment ne pas y succomber … Je sens qu’ Errol va bientôt me retrouver au fin fond de l’Amazonie convertie en chamane:)

Nous arrivons à l’orée de Manu. Nous nous baladons sur un chemin dont la végétation est dense avec ses longs arbres dont les ramifications n’opèrent que tout en haut et dont les racines sortent en dehors du sol. Ces arbres longilignes se battent entre eux. Nous découvrons quelques uns de leurs cadavres, ce qui permet aux jeunes de bénéficier d’un peu de lumière, tellement rare. Nous nous éloignons du chemin pour découvrir une chute d’eau et j’immortaliserai ce moment avec Lucas qui est surexcité ! Il se prend pour Indiana Jones.

Nous sommes au milieu de la nature brute, sauvage, tout ce qu’il aime. Nous aurons l’ occasion de voir des cock of the rock, l’animal national du Pérou et qui est surprenant . Je vous laisse juge. Nous observerons également des papillons qui se rassemblent pour mourrir. Les enfants sont subjugués.

Manon et son cher papa qui sont à la traîne seront les seuls à apercevoir des singes.

Nous commençons à entendre les cris des oiseaux … à rentrer dans le vif du sujet.

Le bus nous laisse dans un petit village, sale, authentique, des oies, des cochons, chiens et chats  cohabitent joyeusement avec ses habitants. Nous sommes tous heureux d’être la.

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Un petit bateau à moteur nous attend. Nous traversons le rio Madré de Dios (affluent de l’Amazone). Je ne suis pas rassurée le courant est vraiment très fort. Et une troupe de  caïmans blancs habitent cette rivière. Après une traversée au coucher du soleil pendant une bonne demi heure, nous nous enfonçons dans la jungle.

Sans chemin. Hostile. Ronald coupe la végétation à la machette afin de nous frayer un chemin. Les chants et autres cris animaliers sont présents et encore plus forts que je ne l’imaginais. Ils se parlent, se battent, s’intimident et ce, sur leur territoire. On se sent  étrangers et tout petits. Au bout de 10 minutes de marche, au détour d’un arbre géant et longiligne, une pelouse… une nature peu à peu domptée. Nous sommes arrivés au lodge. Il s’agit de petites cabanes sur pilotis sans électricité. Les enfants sautent littéralement de joie. Nous dînerons à la chandelle avec nos amies californiennes si expressives et optimistes (j’adore) et notre cher guide Ronald, réservé, passionné et cultivé. La nourriture est simple mais  parfaitement réalisée. Nous savourons. Puis nous nous tairons en observant un ciel sans pareil avec sa voie lactée dont nous devinerons le lama et le serpent, dense, si proche dont les étoiles par milliers scintillent. Silence complet.

Nous nous couchons de bonne heure car une fois de plus, nous quittons les lieux à 5 heures du matin. Nous nous lançons pour une bonne petite randonnée de 4 heures. Nous sommes investis par les moustiques. L’humidité est de 40 % environ et déjà nous transpirons tous beaucoup. Un arbre perd son écorce comme système de défense (il glisse), un arbre s’est rallié aux fourmis et forme une symbiose parfaite avec elles, nous mangeons des termites qui ont un goût mentholé plutôt agréable (les enfants se prêtent au jeu sans rechigner), la danse des  fourmis nous fait bien rire, les papillons sont gigantesques avec des couleurs très diverses, les oiseaux sont partout, de tailles et de robes différentes. Le colibri s’avance juste devant moi et son battement d’ailes me laisse coi….  Nous sommes tous des enfants, émerveillés devant cette nature brute.

Manon ouvre la marche pendant toute la randonnée et suscite l’admiration de tous. Nous ne sommes pas peu fier. Après cette randonnée éprouvante malgré tout, nous nous jetons tous sans aucune hésitation dans une petite rivière bien vivace et fraîche. Nous exaltons ! Que de rires à gorge déployée .

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Les enfants et Errol se reposeront toute l’après midi et je m’évaderai pour la première fois depuis le début du voyage seule pendant quelques heures. Ils me manquent.

Nous admirons des oiseaux en bateau à rame sur un lac, et nous marcherons pendant 2 heures dans la jungle. Pas de singes à l’horizon. Nous rentrons en bateau.

Les américaines repartiront le lendemain matin. Nous sommes seuls en famille avec Ronald ! Quel luxe ! À nouveau Manon tient à cœur son rôle d’ouvreuse et nous voilà partis dans la montagne pour 3 bonnes heures de marche.  Nous sommes en pleine saison des pluies et l’orage et la pluie torrentielle ont frappé toute la nuit. Je vous laisse imaginer l’ état de la  jungle dans laquelle nous grimpons. Nous escaladons des arbres morts, nous nous enfonçons dans la boue jusqu’aux genoux. C’est bien roots. Lucas commence à râler … son costume d’aventurier ne lui convient plus dans ce contexte et j’avoue que je suis prête à rendre les armes et faire marche arrière lorsque nous arrivons à un point de vue sur la rivière qui nous réconforte. Puis, on entend un arbre s’agiter, puis deux, je reçois des gouttes sur le visage, des feuilles, les singes. Oui, ce sont les singes! Ce n’est pas vrai, nous courons tous en remontant avec le peu d’énergie qui nous reste et là , un premier singe. Puis un deuxième, une maman avec son bébé singe sur le dos, le mâle alpha qui essaie de nous intimider. Il casse des branches et nous les jette dessus! Il nous regarde droit dans les yeux. Lucas et moi pleurons de joie. Nous resterons une bonne heure à les observer, à jouer avec eux en remuant les arbres. Puis nous redescendrons la montagne et ils nous suivront tout du long afin de s’assurer que nous quittons bien leur territoire ! Heureusement nous réussirons à éviter les branches tout le long ! Ce sont des singes laineux.

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Lucas ira cueillir des noix de coco sur leur arbre en montant par mégarde sur un nid de fourmis petites mais très voraces ! Il s’en souviendra et nous aussi !

L’après midi, nous pêchons. Nous attrapons un mini poisson chat que les enfants savourerons le soir au dîner. C’est le nouvel an. Nous mangeons une sorte de riz cantonnais que les péruviens mangent lors de fêtes accompagné d’un chocolat chaud. Le mélange ne m’emballe qu’à moitié mais les enfants se délectent. Nous boirons joyeusement un champagne péruvien afin de marquer le coup. Errol laissera son verre à moitié plein , c’est pour dire la qualité de celui-ci! Feliz ano nuevo 2017! Elle s’annonce plutôt bien cette nouvelle année  !!!!

Le lendemain retour en bus à Cusco toute la journée.

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Une partie de notre âme est restée là bas.

Sinoun.