Sur la route de Mendoza

Après lui avoir montré les deux GS 1200 garées sous le porche de son estancia – La Quinta à El Chalten – Alfredo m’avait dit: « ces deux là ils préfèrent leur moto à leur femme! » Eh bien chérie, je te rassure, je ne suis pas encore dans ce cas là!

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C’est parti pour deux jours de moto avec mon guide José. Au programme: la réserve naturelle de Villavicencio, el mirador del Aconcagua, pic le plus élevé d’Amérique et de l’hémisphère sud (près de 7000 mètres), la Mining Road empruntée par le Dakar en 2014, le Parque Pampa El Leoncito, Uspallata et Barreal Blanco, une plaine de terre de 10 km de long et de 3 km de large, blanche, sèche, craquelée, crée à partir de l’évaporation d’un lac, et qui rappelle le Salar d’Uyuni!

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Une randonnée essentiellement hors piste qui m’offrira des paysages superbes, entre les cimes des montagnes enneigées de la Cordillère des Andes, des paysages désertiques, parfois boisés, des plaines qui ressemblent à la Mongolie, un régal!

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Nos pauses seront ponctuées d’une parrilla (mix de viandes grillées au barbecue) accompagnée comme il se doit d’une bonne bière locale!

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Et c’est ainsi que je quitterais l’Argentine.

L’Argentine, terre d’aventure, nous aura offert une variété inégalée de paysages, de superbes rencontres et des souvenirs pleins la tête. La seule chose que l’on peut regretter est cette inflation galopante, 50% par an, notamment lié à un protectionnisme sur le textile, l’automobile, l’acier, le sucre; à des droits de douane élevés et à des procédures sans fin sur les importations appliquées à beaucoup d’autres secteurs…Avec un salaire moyen de 500 US$ par mois, le coût de la vie y est actuellement supérieur à celui de Paris… L’équivalent d’une Renault Logan (une Chevrolet Classic) coûte 20000 US$!

Dés qu’ils le peuvent, certains argentins passent la frontière chilienne pour réaliser leurs achats. Les autres, éloignés des frontières, subissent et se privent. Cela ne ferait pas de mal à certains dirigeants de retourner sur les bancs de l’université faire un peu de macroéconomie…A quoi cela sert-il de protéger les industries locales si le peuple ne peut plus vivre? A moins que celles ci ne soient protégées contre quelques pots de vin…

Ah le vin justement! Nous nous sommes sentis obligés avec Sinoun de goûter à tous les cépages, oui tous! Malbec, Syrah, Cabernet Sauvignon, Carmenere… En veillant bien entendu à ne pas sombrer dans l’alcoolisme (moins d’une bouteille par jour et par personne ;)). Verdict: ils n’ont rien à envier aux vins du Languedoc. Par contre, si votre préférence porte sur un bon Bourgogne…il sera plus difficile de trouver un vin qui s’en rapproche. Et pour trouver un fromage qui va avec…là c’est mission impossible.

Adios Argentina, vamos a Santiago de Chile!

Errol

Bariloche: un bel adieu à la terre des grands pieds

Pour la petite histoire: lorsque l’on découvre la Patagonie (Magellan au début du XVI ème siècle), le mythe veut que les autochtones soient des géants aux énormes panards et on nommera donc cette terre “La terre des grands pieds.”

Notre aventure Bariloche commence : El Calafate – Bariloche. 34 heures de bus.

Nous empruntons la mythique route 40 qui traverse l’Argentine du nord au sud, depuis la frontière bolivienne jusqu’à l’extrême sud de la Patagonie.

Photothèque

Les images défilent, s’arrêtent, puis reprennent. Des montagnes, des lacs glaciaires avec des dégradés de turquoise à en faire pâlir l’océan indien, une lumière tamisée et chaude, quelques condors suspendus dans le ciel. Le temps s’est arrêté. Ce voyage sera comme un mirage. Un long mirage de 34 heures. Le réveil est un peu brusque! La lumière artificielle du bus aveugle soudainement, un petit homme trapu se met à hurler avec enthousiasme “Bariloche, terminus todos afuera!” Mes paupières se mettent à battre rapidement, je reprends mes esprits , “allez les enfants, on descend! “. Opération récupération de toutes nos affaires qui se sont éparpillées au fil des heures et encore une fois nous parlons bien de 34 heures. Nous sommes à San Carlos de Bariloche, la suisse argentine, comme on la surnomme. 

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La région de Bariloche est connue pour son chocolat, ses bières artisanales, sa ruta de los siete lagos, ses stations de ski chics, le parc national Nahuel Huapi et j’en passe. Nous sommes au nord de la Patagonie, toujours plus bas que l’Afrique du Sud ! Bariloche reste une ville australe. 

Il est 3 heures du matin. Le vent fouette le visage. L’ambiance est lugubre. La gare routière est quelconque et surtout fermée. Après être parvenus à rassembler l’ensemble de nos précieux biens sans en oublier la moitié (soyons honnête, essentiellement grâce à Errol), nous arrivons après la bataille, les taxis ont été pris d’assaut. Nous sommes seuls avec un policier qui hésite puis qui, après avoir posé les yeux à plusieurs reprises sur les enfants frigorifiés et encore endormis, nous propose solennellement de rentrer se réchauffer dans son bureau complètement vide…. Nous acceptons avec joie. Après une bonne demi heure d’attente, un taxi approche. Nous nous engouffrons dedans sans un mot. Un grand gars d’une vingtaine d’années dont le visage porte déjà bien l’expérience de la vie, fin comme un fil de fer, courbé, les cheveux longs avec un nez racé conduit comme un Fangio. Je tourne la tête et un lac de toute beauté s’offre à nous éclairé par la lune qui est pleine ce soir là ou presque. Elle nous accompagnera et se reflètera tout au long du chemin jusqu’à notre cabane en bois perdue au milieu de la campagne. Laura nous accueillera et nous présentera les lieux rapidement à 4h30 du matin avec un grand sourire sincère puis ira se recoucher… Belle prouesse que je salue car ceux qui me connaissent bien savent pertinemment que j’en serais bien incapable! Nous nous effondrons. Réveil en douceur: nous flânons. Notre lit donne sur la cordillère qui ne ressemble en rien à celle que nous avons découverte au Pérou. Elle est moins ronde, moins douce, plus caillouteuse, escarpée, plus verte et sa pointe recouverte de neige. Elle n’est pas haute. Elle est toute aussi belle. Différente.

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Errol nous motive et nous allons en ville avec le même bonhomme récupérer notre voiture pour les 5 jours à peine que nous passerons dans la région. C’est bien trop peu mais c’est pour la bonne cause… Mendoza nous attend à une date précise puisqu’ Errol ira sillonner le parc Leoncito en moto 2 jours durant. 

La ville n’est pas particulièrement jolie. Les allées sont droites et perpendiculaires, les rues larges. L’architecture alpine n’est pas extraordinaire mais sa particularité est qu’elle à été construite sur une colline qui surplombe la rive sud du lac Nahuel Huapi entourée de la cordillère. De n’importe quel endroit à Bariloche , il est possible d’admirer ce paysage. C’est comme vivre dans un tableau. La ville est calme. Le soleil brille. Il fait frais.

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Nous entamons le Circuito Chico et nous nous arrêterons quand bon nous semble. Quand les lieux nous inspireront, quand ce sera le bon moment. Ces rencontres nous mèneront à un tournage de film argentin au milieu d’ une forêt andine patagonique avec ses hêtres centenaires donnant sur un minuscule lac, à un chemin pentu semé d’embûches qui nous offrira un panorama extraordinaire sur le lago Espero et dont le vent déchaîné accentuera le caractère épique de ce déjeuner sur les cailloux, à une ballade le long d’un lac se resserrant comme un étau, à une marche sur une plage de sable volcanique… Nous prendrons un télésiège qui nous permettra de profiter du fameux point de vue Cerro Campañario.

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Cette journée sera paisible, sereine, enthousiaste, pleine de belles ondes ni exaltées ni surfaites. Je voudrais que tous les jours ressemblent à celui-ci. 

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Le lendemain, nous entamons la route des 7 lacs où notre quotidien sera de s’arrêter ici et là. De jolies marches revigorantes , des pics nics savoureux, des cache-cache dans les buissons, du toboggan sur les troncs d’arbre jonchés sur le sol, des jeux avec les caranchos que les enfants se plaisent à effrayer, l’eau fraîche et pure du lac directement parvenue de la fonte des glaciers, des siestes (que c’est bon les siestes!) , la recherche assidue du fameux huemul en voie de disparition (petit cerf du sud andin) qui restera vaine. 

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C’est ici que j’aurais posé mes bagages si nous n’avions pas eu une adoration pour Fontenay under the woods, notre famille, nos amis, nos voisins et collègues 🙂 Adieu Bariloche, direction Mendoza connue pour son excellent vin et le vin c’est tout un poème! 

Besos a todos!

Sinoun

Patagonia!

Territoire situé a l’extrême sud du Chili et de l’Argentine, également connu sous le nom de Terre de Feu, terme donné par le célèbre Magellan car le peuple amérindien qui habitait ces terres froides portait peu de vêtements et se réchauffait en allumant des foyers.

Nous atterrissons à El Calafate, qui nous offre d’entrée de jeu une vue sur le Lago Argentino, plus grande étendue d’eau en Argentine, un lac de couleur turquoise entouré par les montagnes, splendide comme dirait mon Lulu!

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Gustavo chez qui nous avons loué un appart Airbnb vient nous chercher à l’aéroport, à 20km de la ville alors même que les stations d’essence sont en rupture de stock depuis 3 jours, trop sympa!

El Calafate est le point de chute pour aller visiter Perito Moreno, un glacier de 60 mètres de haut, 30 km de long et 5 km de large. Impossible de le rater et aussi d’aller marcher dessus, les enfants doivent avoir plus de 12 ans. Nous irons quand même le voir de près. Pedro, notre taxi pour la demi-journée nous y accompagne, en déposant deux ou trois clopes sur le trajet pour Gauchito Gil, légende urbaine vénérée par les routards.

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Le site est époustouflant. Toutes les 30 minutes, un bruit grave retenti. Il s’agit des blocs de glace qui se détachent et se fracassent dans le lac. Nous assisterons aux premières loges a ce court spectacle, à bord d’un bateau, même pas le temps de dégainer la go pro…

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Le lendemain, départ pour El Chalten, la capitale nationale du trekking, ce n’est pas moi qui le dit, ville construite ex nihilo à partir de 1985.

Nous séjournons à quelques kms de là, dans une superbe estancia, tous les hôtels de la ville étant complets. Nous compilons la haute saison, les vacances scolaires et un week end long, la totale.

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Je revois encore la tête d’Alfredo, le propriétaire de l’estancia super classe voyant traverser dans son hall en marbre deux backpackers avec leur progéniture, prendre possession de  leur chambre double, pour 2 personnes donc…Compte tenu de l’accueil qui nous est réservé dans ce genre de cas (oui ce n’est pas la première fois…), nous avions pour l’occasion briefer les enfants pour qu’ils montrent patte blanche et qu’ils soient sages comme des images, l’histoire de se faire oublier. Nous négocierons ardemment le prix des ptits dej supplémentaires et du matelas contre un paiement en cash, pendant que Lucas trainera sa soeur par les pieds, sous nos yeux, suite à une prise inédite de notre catcheuse attitrée, qui n’aurait absolument rien à apprendre d’Hulk Hogan!

Nous avons éclaté notre budget au Brésil, cela sera donc 3 diners sur 4 dans la chambre de l’estancia plutôt que son restaurant, à base de tomates cerises et de conserves de thon ouvertes au couteau suisse!

Oui, Alfredo qui s’avérera super sympa avec nous, sera tout de même content, je dirais même soulagé de nous voir partir, tout comme les clients de l’hôtel dont certains ont changé de table le seul soir où nous étions au restaurant…et enfin les petits veaux et chatons ayant apparemment subi quelques expériences peu recommandables…Lucas et Manon “jouaient” tous les jours avec les animaux, nous disaient-ils. Ce n’est en effet que le dernier jour que nous avons appris que leur “grand jeu” consistait à lancer les chatons dans les flaques d’eau, afin de pouvoir en conclure, a l’unanimité, qu’ils n’aimaient pas ça…Pardon Brigitte.

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Manon imprimera le rythme lors de deux randonnées en montagne que la météo nous aura permis de faire. L’autre moitié du temps cela sera du trekking dans la meilleure boulangerie de la ville (celle où il y a du Wifi!) en faisant des allers retours pour aller chercher les croissants! On se motivera pour rentrer à pied à notre estancia, une heure et demi de marche quand même, où nous admirerons deux condors à très basse altitude, peut-être auront-ils pris Manon pour un dessert!?

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Retour a El Calafate et départ le même jour pour Puerto Natales côté chilien où Sinoun a prévu de faire le fameux trek W.

Lucas doit dire adieu à son bâton de randonnée en bois trouvé sur un sentier et qui ne le quitte plus depuis 3 jours (il dort avec et n’est pas loin de l’utiliser pour remuer son chocolat chaud…). On s’en souvient et le bus aussi. La douane chilienne ne rigole pas…Végétaux en tous genres sont interdits.

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Pendant que Sinoun partira courageusement faire son trek W en campant pendant 5 jours, je partirai avec les enfants a Punta Arenas où nous irons observer les pingouins de Magallanes (nom espagnol de Magellan), des lions de mers et nous apercevrons même des dauphins pour le plus grand plaisir des enfants.

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De retour à Puerto Natales, nous tombons nez à nez avec Pépé, le combi VW d’Anne et Arnaud et leurs filles Lievine et Solveig, qui parcourent à son bord toute l’Amérique du Sud! Respect!

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Nous en profiterons aussi pour découvrir le parc Torres del Paine pour plusieurs marches de quelques heures.

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Et enfin nous visiterons la Cueva del Milodon, une grotte de 30 m de haut dans laquelle un explorateur retrouva les restes d’un milodon, une sorte de paresseux géant disparu il y a 10000 ans. J’en connais un autre de paresseux, surtout lorsqu’il s’agit de s’atteler aux devoirs!

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San Carlos de Bariloche, nous voilà, après un nouveau record établi: 34 heures de bus one shot!

Errol

Iguazu, le plus important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage

Changement de programme car nous avons écourté notre séjour en Bolivie dû a des pluies diluviennes et après l’altitude, les trekkings, le froid, le vent, nous avons bien mérité la fête brésilienne, la calor, les caïpis et les cocotiers 🌴

C’est donc avec bonheur que nous décidons de modifier notre parcours et de passer quelques jours au Braaaazil! Malheureusement les plans de dernière minute sont souvent moins flexibles et plus coûteux. Tant pis! 

Nous nous envolons de Buenos Aires pour Iguazu. Nous séjournerons côté brésilien et nous avons prévu de retrouver les Palatheo! Lulu et Manon sont aux anges à l’idée de retrouver leur copain Théo. 

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Dès que nous posons les pieds au sol, nous nous sentons enveloppé par cette chaleur moite. 5 minutes plus tard nous sommes en nage. Que c’est bon ! C’est plus coloré , il y a plus de métissage. Direction Foz do Iguaçu. Mon dieu que cette ville est moche. Elle ressemble aux grandes villes américaines avec des fast food tous les 5 mètres. Nous sommes d’humeur festive et nous avons donc fait péter l’hôtel avec piscine et tout ce qui va avec. Mais en mode crevard hein quand même, le lit double pour nous et on fera dormir les enfants par terre. Normal.

Les femmes de l’hôtel prennent pitié des enfants et nous glissent discrètement un matelas qu’ils se partageront. Adorables! Errol est parti faire quelques courses. Il rentrera 4 heures plus tard et me retrouvera en pleurs car j’ai encore imaginé le pire sans la possibilité de le contacter. Quelqu’un a t’il un remède contre cela? Mes parents me rassureront en me disant qu’il a sûrement rencontré une ou deux brésiliennes en chemin. Merci les parents! 

Nous retrouvons donc les Palatheo qui passent nous chercher le lendemain afin de visiter les chutes côté brésilien et le parc aux oiseaux.

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Les enfants sont tellement heureux de se retrouver. Ca fait vraiment plaisir. Nous passons une superbe journée ensoleillée entourés par les coatis qui chiperont le sandwich de Manon tandis qu’elle l’a encore dans ses mains! Les saligauds! Je n’aime vraiment pas ces bêtes.

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Les chutes seront agrémentées de notre bel arc en ciel. En effet, il nous suit depuis le début du voyage, été pluvieux aidant.

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Ces chutes sont fabuleuses mais il est vrai que l’endroit est très touristique et balisé. C’est un peu comme Disneyland et du coup, personnellement, j’ai beaucoup apprécié mais je n’ai pas été transportée. Je pense qu’en découvrant tant d’endroits spectaculaires de beauté en si peu de temps, on devient inévitablement plus exigeant. Ne soyons pas blasé. C’est tout de même majestueux et je lâcherai une petite larme devant cette force de la nature. 

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On passera une super soirée bien arrosée. Les enfants dormiront pour leur plus grand bonheur à nouveau dans le camion avec leur copain Théo et son chien Flo. 

Le lendemain, nous visitons les chutes argentines. Nous prenons un petit train amusant pour les enfants, puis nous marcherons toute la journée sur des dizaines de passerelles nous menant vers les chutes à des points de vue différents. Les chutes sous toutes ses coutures. Nous n’en manquerons par une miette. Nous courons, nous jouons, nous rions. Quelle puissance! J’en serai toute décoiffée. On passe une journée intense mais une très belle journée en famille.

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Le soir, nous remettons cela avec les Palatheo accompagné d’un bon Bordeaux (Merci Pascal et Laetitia, il était fameux) et cette fois-ci, Theo restera dormir à l’hôtel. 

Le lendemain, les adieux sont difficiles. Lucas pleurera à chaudes larmes. Mon Lulu!

Il restera seul avec son papa adoré à jouer au billard et à sauter dans la piscine tandis que Manon et moi retournons aux chutes brésiliennes et cette fois-ci, nous prendrons le bateau qui nous mène directement sous les chutes. C’est génial, puissant voire violent. Intense. Un peu trop d’ailleurs pour Manon qui restera muette tout du long mais n’en pensera pas moins avec sa moue ravageuse. 

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J’adore cette façon qu’a Manon d’intérioriser spontanément ses sentiments dans un premier temps. C’est tellement élégant et loin de moi. Elle me subjugue. Que j’apprécie de passer cette journée toutes les deux. Ce sera ma journée chou à la crème à moi.

Le lendemain, nous flânerons autour de la piscine. Puis direction Riooooooooooooo! De Janeiroooooooo! Et il paraît que c’est déjà le carnaval avant le carnaval! On va voir ça! Yipeah!!!! Vive la caïpi!

Sinoun 

Notre fantasme Buenos Aires s’envole mais notre rencontre avec les ecogauchos nous fait trembler de bonheur ! 

Il y a comme ça dans la vie des rencontres inoubliables même si elles sont furtives. Je parle de cœur, de simplicité, d’authenticité et d’alchimie inexplicable, difficile à décrire. On prend, on saisit ces instants passés ensemble. On profite et on espère approfondir même si ce serait risqué finalement! On a envie de garder ces bulles enchantées parfaitement intactes.

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Nous atterrissons à Buenos Aires et je ne vous cache pas que nous avions complètement fantasmé cette ville où quelques copains d’Errol se sont installés. Nous imaginions une certaine douceur de vivre, une ville où l’on prend le temps…

De manière évidente, nous n’avons pas pris le temps de lire le Lonely Planet 2016 et nous avons vite déchanté. 

On se sent un peu à la maison à Buenos Aires ou plutôt comme à Paris. Nous retrouvons une architecture haussmannienne et une influence coloniale très présente. Les rues sont pavées, les bistrots ressemblent étrangement aux nôtres. Ils sont élégants: une atmosphère parfois boisée, de grands miroirs et de beaux tableaux ornent les murs et surtout, nous retrouverons le damier noir et blanc Art Deco au sol un peu partout dans la ville, que j’affectionne tout particulièrement, celui-ci ayant bercé mon enfance. C’est étrange car nous ne décelons pas du tout de bribes de culture indigène. Nous sommes en Europe. 

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En effet, la plupart des indiens ont été génocidés au début du 20ème siècle en servant de chair à canon dans les guerres de voisinage, ou par des politiques délibérées de massacre systématique des indigènes. Parmi les habitants, quelques centaines de familles se partageaient à elles seules toutes les terres. L’Argentine est encore restée dans une logique de grandes familles et la classe moyenne aujourd’hui est en train de disparaître à cause d’un libéralisme mené à outrance, selon quelques argentins avec qui nous avons échangé. Mais la complexité de l’histoire ainsi que de la vie politique de l’Argentine en font un pays difficile à appréhender. 

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Nous avons été frappés par des prix n’enviant rien aux prix parisiens (le café est à 2 euros, la baguette est à 1 euro, une bouteille de coca est à 5 euros) tandis que le salaire moyen ne dépasse pas les 400 euros. Je vous laisse imaginer la pauvreté qui côtoie cette bourgeoisie argentine. 

Nous resterons une petite semaine à San Telmo (quartier à la mode avec ses petits cafés, ses restaurants, sa vie nocturne développée). Tout est vintage ici. Tout a du style. C’est beau. Les argentines de ces quartiers huppés sont fines et élancées avec un style distingué. Sobre et à la fois recherché. Errol est aux anges 👼.

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Nous visitons les différents quartiers (Palermo Viejo, La Boca …), les différents monuments (Théâtre Colón, Cimetière de Recoleta…) et bien sûr Mafalda qui est d’ailleurs le petit et charmant surnom dont Errol m’affuble depuis notre rencontre. Vous voyez une ressemblance non!?

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Nous nous baladons dans les parcs où nous découvrirons le manège Transformers qui donnera aux enfants de super pouvoirs pendant quelques minutes.

Nous rencontrons une famille voyageant comme nous sac à dos avec leurs deux petites têtes blondes et ayant commencé leur périple il y a 14 mois. Ils sont longtemps restés en Asie mais aussi en Polynésie et commencent à voyager en Amérique latine. Ils viennent d’acquérir Pépé, un vieux combi Volkswagen où ils séjourneront pendant les 6 prochains mois. Peu de familles voyagent en sac à dos en Amérique latine car la facture devient vite salée. Les enfants sont ravis de jouer avec de nouvelles copines avec qui ils partagent la langue de Molière. Nous passerons toute une journée au musée incontournable Museo Los Niños qui est un endroit où les enfants peuvent faire leurs courses, aller à la banque, tourner une émission de télévision, aller chez le docteur, commenter un match de foot et j’en passe … tout cela à leur échelle. C’est un paradis! Cela les rend d’ailleurs un peu fou, n’en déplaise à nos pauvres oreilles de vieux parents. C’était bien sympa et encore merci à Anne et Arnaud pour tous leurs bons plans de voyage! 

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Mais la ville nous pèse au bout d’un moment. On est trop vieux pour toute cette sophistication. Retour aux sources que sont la nature, la bonne bouffe, le partage. J’insiste pour aller à Tigre 🐯, banlieue de Buenos Aires connue pour ses canaux où nous serons ravis de découvrir un petit hôtel caché dont la piscine à débordement ne sera occupée que par un couple d’acrobates du Cirque Plume. Ils sont adorables avec les enfants. C’est toujours très chouette de discuter avec ces gens dont le métier est leur passion. Je suis toujours très curieuse et intriguée. J’en arrive indéniablement toujours au même constat que le talent se conjugue avec simplicité et humilité. Xavier et Pénélope ont de la classe. Cette classe qu’ont ces gens qui sortent de l’ordinaire et dont le talent vous illumine telle une auréole autour d’eux. 

Nous irons les admirer dès notre retour.

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J’avais consacré un budget bien conséquent à un moment fort du voyage que j’attendais impatiemment. Il s’agit de vivre avec des gauchos dans un ranch pendant une bonne semaine et de renouer avec ma passion pour les chevaux qui ne m’a pas quitté de l’enfance. Alors pour ceux qui ne connaissent pas le gaucho, il s’agit du gardien de troupeaux dans la pampa sud américaine, un cavalier hors pair qui dresse les chevaux, le cowboy d’Argentine. Il a de la gueule non? J’adore. 

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Ne trouvant pas un ranch accessible financièrement, je me fais conseiller par une argentine (merci Vincent pour ton contact!) qui me suggère de rechercher aux alentours de San Antonio de Areco, une ville se situant à environ 80kms au Nord Ouest de Buenos Aires. Je jetterai mon dévolu sur El Raucho Eco Guest House. Ca ne sonne pas très traditionnel mais le visage des propriétaires m’inspire confiance. Nous ne savons pas vraiment où nous mettons les pieds. Une seule chose est sûre : nous serons au vert, sans wifi ni 3G et nous monterons à cheval tous les jours. C’est parti! Nous prenons le bus jusque San Antonio de Areco et Matteo viendra nous chercher en 4*4 car la route en terre n’est pas praticable avec les pluies torrentielles récentes.

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Le trajet dure environ 45 minutes et c’est un vrai champs de guerre. On sent que Matteo maîtrise parfaitement ce terrain miné qui nous donne comme un petit aperçu du Paris Dakar. Il reste concentré. La discussion est cordiale et superficielle. 

Puis, nous passerons deux barrières entre deux vastes champs de soja; un long chemin en terre nous mène droit vers une petite forêt artificielle. Nous avançons doucement vers celle-ci. Dès que nous arrivons à son niveau, nous apercevons le mirage d’une campagne maîtrisée avec un tel raffinement et qui garde malgré tout l’intégralité de son authenticité. 

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Nous sommes tout de suite conquis. 

Les enfants sautent de la jeep excités et Simba, une jeune et heureuse Colley vient nous accueillir avec un de ses chiots que nous nommerons de manière très originale “chiechienne”. Deux petits chatons s’enfuient. Ils ont à peine 2 mois. Les chevaux galopent on dirait presque librement. La bâtisse est vieille et pleine de charme. Le jardin est élaboré mais sans prétention. 

Nous rencontrons très vite la jolie Mercedes qui est juste à l’image de ce lieu. Superbe, une classe naturelle avec une pointe de sophistication. Elle me plaît tout de suite beaucoup avec son regard franc et son sourire qui s’étire merveilleusement jusqu’aux oreilles. On dirait Meryl Streep dans Out of Africa.

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Cette vieille estancia a complètement été retapée par cet attachant couple Matteo (italien) et Mercedes (argentine) dont le père est le propriétaire. Ils nous expliqueront qu’elle était à l’abandon. Ils détailleront l’ensemble des péripéties auxquelles ils ont été confrontés dans sa réhabilitation. Ce ranch est écologique: l’eau vient exclusivement du moulin du jardin, l’énergie est entièrement solaire, le jardin a été agencé pour maintenir une biodiversité, et l’ensemble des matériaux utilisés dans la restauration de la bâtisse sont principalement recyclés. Matteo nous expliquera dans les moindres détails comment il a réussi à faire pousser ses succulentes tomates auxquelles je rêve encore aujourd’hui avec nostalgie, ses courgettes, ses carottes géantes etc…. 

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Nous passerons une semaine inoubliable où le rire et le partage seront de guise. Le lien se crée tout de suite, naturellement, sans artifice, sans jugement. Les enfants iront récolter les savoureux légumes avec Matteo dans son potager.

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Nous passerons beaucoup de temps dans la cuisine à échanger des recettes ainsi que nos récits de voyage. Matteo est un fabuleux chef qui cuisine simplement avec une influence italienne bien sûr mais qui sait également manier avec dextérité les mélanges orientaux et argentins avec des produits d’une qualité rare. Nous dégusterons un asado traditionnel tel que les argentins le pratiquent le dimanche en famille. Il nous enseignera cet art. Le rituel commence en faisant un feu. Le feu se trouve à  un endroit spécifique car de là  il sera extrait la braise qui sert à  la cuisson. L’asado se fait toujours à  la braise et non à  la flamme. La braise est répartie sous la grille sur laquelle sont placés les pièces de viande entières. Cette cuisson douce permet une cuisson où le gras va s’infiltrer dans la chair, ainsi la viande ne sera pas ni saisie, ni brûlée, ni desséchée. Suivant la taille et le type de pièces la cuisson dure entre 2 et 3 heures. L’asador rajoute au fur et à  mesure des braises de manière à  ce que la distribution de la chaleur se fasse en fonction de chaque pièce de viande, tout un art. Miam!

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Tous les soirs , au coucher du soleil, nous chevaucherons la pampa au milieu des vaches et le long des rivières. Errol enfilera sa tenue de John Wayne avec fierté et galopera vaillamment tous les jours sur son adorable monture, Picasso. Fier mon homme. Il aura surmonté sa peur très rationnelle quand on y pense de cet animal si fort et puissant mais ami docile de l’homme. 

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Les enfants joueront avec tous ces animaux en liberté. Nous nous relâchons avec bonheur et nous dormirons des heures, des heures et des heures. Peut-être avions nous besoin de recharger nos batteries. Cette semaine fut un peu comme une semaine de vacances pour nous finalement 🙂 même si j’ai honte de poser ces mots les uns après les autres noir sur blanc, ils sonnent justes pour le voyageur.

Nous sommes heureux et honorés d’avoir rencontré cette nouvelle génération de gauchos devenus ecogauchos! Longue vie à El Raucho!

Sinoun

 

Salta, le coup de la panne!

Ah l’Argentine, le pays d’Evita, des gauchos et de Maradona! Ok c’est vite résumé! Des asados, des empanadas, de la bife de chorizo, du maté et del vino tinto! Là c’est bon!

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Notre premier jour en Argentine ne fait pas parti de nos meilleurs souvenirs puisque nous restons bloqué près de 8 heures à la frontière, eh oui, ce jour là, il fallait être un lama pour passer plus rapidement!

En même temps, cela aurait pu être pire, le chauffeur nous avait annoncé la couleur: « hier (premier jour d’ouverture de la frontière depuis 10 jours), un car est arrivé à 13h et il est reparti à 10 heures le lendemain matin, sans que les passagers puissent avoir le droit de sortir… »

Nous passons donc la frontière à 17h, heure à laquelle nous étions censé arriver dans notre famille Airbnb…Sans moyen de les contacter pendant de longues heures, nous nous imaginons déjà dormir à la gare routière… Après avoir traversé la pampa, nous les prévenons de notre arrivée tardive… Caro, qui restera à moitié éveillée, nous ouvrira sa porte à 2h du matin, adorable!

Le lendemain, Rocky, le labrador, nous saute dessus avec quelques enchaînements et nous prenons le petit déjeuner avec Caro, Claudio et leurs 2 enfants Sophie et Santiago, du même âge que les nôtres. Leur maison, la piscine en plus, nous rappelle notre vie à Fontenay-sous-Bois!

Claudio, qui est guide dans la région, nous prodigue pleins d’itinéraires et de bons plans dans les environs.

Sur les conseils d’un couple de voyageurs, nous nous rendons dans une petite agence de location de voiture pour attaquer notre périple! « Si, la voiture est neuve, elle date d’Avril 2016 ». Nous négocions le prix à 800 pesos argentins par jour. Je dois passer la récupérer demain dimanche.

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Nous flânons sur la place du 9 juillet, date de l’indépendance de l’Argentine (en 1816). Des jeunes font du break dance sur du hip hop, nous visitons le MAAM de Salta qui est consacré aux momies retrouvées sur le volcan Llullaillaco (6740 m), plus exactement trois enfants Incas accompagnés de leurs objets funéraires. Dans le cadre des rituels et sacrifices, les Incas offraient ce qu’ils possédaient de mieux afin d’être récompensés en conséquence. La vie des enfants et leurs biens mortuaires constituaient la plus grande offrande.

Un des rituels les plus importants était la Capacocha signifiant « obligation royale » en langue Quechua. Ce dernier avait lieu pendant le mois dédié à la récolte ou bien lors d’un événement particulier, comme la mort d’un empereur Inca. Des quatre coins de l’Empire, des villages envoyaient un ou plusieurs enfants à Cusco (la capitale Inca), y compris des enfants de dirigeants, choisis pour leur beauté et leur perfection physique. Les incas se réunissaient sur la place principale où les prêtres et l’empereur célébraient des mariages symboliques entre les enfants afin de renforcer les liens sociaux sur le territoire Inca. Suite à cette célébration, les enfants retournaient dans leur village. Le pèlerinage pouvait durer des semaines voir des mois selon la distance, et à leur arrivée, ils étaient acclamés. L’enfant élu était ensuite habillé de ses plus beaux vêtements, puis on lui donnait à boire de la Chicha (alcool de maïs). Une fois endormi, il était enterré en haut du volcan. Selon la croyance Inca, les enfants ne mourraient pas mais rejoignaient les ancêtres qui protégeaient les villages du haut des montagnes. Les vies remises aux mains des divinités étaient rétribuées en santé et prospérité. Elles aidaient aussi à resserrer les liens entre le centre de l’Etat et les régions les plus éloignées, et également entre les hommes et les dieux.

Ce musée donne vraiment un aperçu sans égal de la culture inca. Cela se passait il y a 500 ans, pas si loin quand on y pense…

Nous sortons de ce musée qui ne nous laisse pas indifférent, Lucas nous dit qu’à cause de nous, il va faire des cauchemars…mais qu’en regardant un dessin animé sur l’ipad ce soir avant de se coucher, il pourra peut être s’en remettre…Hummm…hummm…

Le soir, c’est la Casina del Molino qui nous attend. Una « peña », un restaurant où l’on peut écouter de la musique folklorique, sous la forme de boeuf impromptu. Plusieurs musiciens sont répartis dans le restaurant et tout le monde participe, l’ambiance est chaleureuse et l’on se régale d’un asado, comme dirait quelqu’un, la viande est « vuelta-vuelta » ça fond sous la dent, la fourchette n’a même pas le temps de comprendre ce qui lui arrive!

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Le lendemain, je pars chercher notre voiture. 112.000 bornes au compteur, un rétro HS, tous les côtés entièrement fait, une portière anormalement entrouverte et un pneu limite limite…Pourtant, Sinoun n’a jamais conduit cette voiture…Nous sommes dimanche, tout est fermé, nous avons payé en cash, je prend la caisse. Pour une fois, je ne cracherai pas sur notre clio campus 1.2 L…

Direction le nord de Salta, le village d’Iluja (je vous le dis tout de suite, nous ne le verrons pas!) pour redescendre ensuite sur Tilcara où nous avons réservé notre nuit sur Airbnb.

La route est superbe, à l’exception des barrages de police tous les 3 km. Montagneuse, verte, elle serpente telle une route à travers une jungle qui nous rappelle l’Amazonie. Plusieurs fois, des chevaux sont en plein milieu de la route! Même pas peur!

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Nous nous arrêtons pour déjeuner à La Cienaga, au bord d’un lac entouré de ses vallées luxuriante de végétation. Aucun touristes mais de nombreuses familles argentines en vacances. Le restaurant est immense, grouille de partout et nous réussissons à nous assoir sur l’une des quelques tables en terrasse, je dirais même la meilleure table, qui donne directement sur le lac. Oui nous avons de la chance! mais elle nous quittera malheureusement pour quelques jours, 3 exactement…

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Après avoir dégusté un poisson grillé sorti un peu plus tôt du lac, nous repartons difficilement, je m’y reprendrai à 4 fois avant que la voiture démarre…

Nous roulons quelques heures et après avoir passé la ville de Volcan, une fois n’est pas coutume, Manon demande à s’arrêter pour aller aux toilettes, sur le bord de la route. La voiture ne démarrera plus. Constat: la batterie est morte…le moteur est également en surchauffe… Avec une barre de réseau, je tente d’expliquer la situation à notre loueur qui nous indique qu’il ne pourra pas nous envoyer quelqu’un aujourd’hui, que nous devons nous débrouiller par nous même pour rejoindre Tilcara et que nous pourrons peut être avoir une nouvelle voiture demain… La loose…

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Nous levons la main en signe de stop et la première voiture s’arrête. Deux messieurs d’un certain âge, qui, après avoir tenté de réparer la voiture, de trouver une meilleure solution avec notre loueur, changeront de route pour nous déposer à notre logement, que nous trouverons d’ailleurs grâce à leur aide, en toquant à plusieurs portes pour retrouver notre hôte, photo à l’appui, en empruntant un chemin de terre à la limite du praticable.

Itati, chez qui nous logeons, nous accueillera avec la même générosité, en récupérant les clés de notre nouvelle voiture à 2h du mat, quand nous dormirons à poings fermés, alors que notre loueur nous avait dit qu’elle était censée arriver à 20h…La voiture que nous récupérons est en meilleur état, c’est à dire qu’elle à 10000 km de moins que l’autre, tout juste la barre des 100.000! et la portière passager se ferme entièrement! Yeah…

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Direction Cachi, au Sud de Salta. Après plusieurs heures de route, le ciel devient gris, puis noirâtre, puis viens la pluie, le déluge… la différence de température rempli la voiture de buée, et la ventilation côté pare-brise ne fonctionne pas… Sur cette route montagneuse, les essuis glace tournent à plein régime, nous ne voyons plus rien et nous sommes forcés de nous arrêter en plein milieu…Heureusement, la pluie cesse, nous franchissons un col sur une route devenue caillouteuse, où l’on croise une voiture par heure, en plein brouillard, le tonnerre gronde, nous ne voyons pas à 3 mètres et on n’est pas rassuré…Nous arriverons à Cachi épuisés.

Direction Cafayate et ses estancias. Ce jour là, après les fortes pluies, nous resterons embourbés sur un chemin puis nous crèverons quelques heures plus tard pour que la journée soit complète! Encore une fois, et très rapidement, des argentins s’arrêteront pour nous prêter main forte. Heureusement, nous nous réconforterons par une visite de l’estancia El Esteco, ponctuée par une dégustation de vins et par un saut dans la superbe piscine de l’hôtel adjacent dans lequel nous nous ferons passer pour des clients, avec une stratégie « on y va deux par deux » pour ne pas se faire repérer, sous le commandement (et l’idée) de Sinoun 😉 La technique fonctionnera à merveille!

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Retour à Salta le lendemain. Après avoir fait une blague (de mauvais goût je l’admet) en disant qu’il nous manquait plus qu’un petit accident pour avoir la totale, Sinoun aura les yeux rivés sur le compteur et ne manquera pas de me signaler (à sa manière) toutes les fois où l’aiguille dépassera les 50 sur une route pourtant limitée à 80 😉

Bye bye Salta, on s’en souviendra. Direction la capitale!

Errol